Par María Josefina Arce
En 2019 la chute du niveau de vie d’une grande partie des Brésiliens s’est accélérée, un problème qui avait commencé trois ans avant, lors du coup parlementaire contre la présidente constitutionnelle de cette époque-là, Dilma Roussef, du Parti des Travailleurs.
Une organisation politique qui depuis son arrivée au pouvoir en 2003 a mis en marche des programmes sociaux en faveur des plus humbles. Le Parti des Travailleurs a réussi à faire sortir le Brésil de la carte de la faim en 2014.
Mais le coup d´État de la droite a inversé les avancées du pays sud-américain, tout d’abord sous le mandat de Michel Temer et à présent sous celui de Bolsonaro.
Le Brésil est retourné à la carte de la faim. Plus de 125 millions de citoyens souffrent d’insécurité alimentaire. La Fondation Getulio Vargas a révélé à la fin de mars dernier que le niveau de pauvreté atteint près de 13% de la population.
En réalité on a mis de côté les actions en faveur des plus vulnérables, qui ont constaté une détérioration dans leurs conditions de vie en raison de la crise économique, sociale et sanitaire provoquée par le Covid-19 et la piètre réponse du gouvernement.
La gestion de Bolsonaro a conduit à la réduction des dépenses sociales. Au cours des derniers jours, les Brésiliens ont dénoncé en huit états les réductions des fonds pour la construction de logements destinées aux personnes ayant des bas revenus.
Fin avril, le président a décidé d’opposer son veto à 73% des ressources pour ce secteur, ce qui paralysera la construction de plus de 200 mille maisons à partir du mois en cours.
Selon les médias locaux, cités par la chaîne multinationale de télévision TELESUR, en 2020, l’investissement public a été le plus bas de l’histoire de ce programme, depuis sa création en 2009, en provoquant la prolifération des établissements informels, lesdites favelas où des millions de citoyens vivent très mal et qui font déjà partie de la géographie brésilienne.
Entassés, en piètres conditions d’hygiène sanitaire, beaucoup d’entre eux au chômage ou insérés dans le marché informel du travail, les habitants de ces zones pauvres sans l’aide du gouvernement, doivent en plus faire face à la violence policière.
La semaine dernière une trentaine d’habitants de la favela Jacarezinho de Rio, sont morts suite à une opération anti-drogue.
Selon l’ONU, la police du Brésil a l’habitude de faire un usage excessif et inutile de la force, c’est pourquoi elle a demandé de mener une enquête sur le massacre, qualifié du plus meurtrier de la ville.
La gestion inefficace du gouvernement face au Covid-19, l’augmentation des inégalités sociales, le chômage, la faim et la violence, constituent le panorama actuel du Brésil, où les progrès obtenus sous les gouvernements du Parti des Travailleurs partent en fumée.