Par Guillermo Alvarado
Les résultats préliminaires que l’Institut National Électoral du Mexique, INE, révèle petit à petit sur les élections de dimanche dernier permettent de dessiner la carte politique de ce pays frère où l’alliance gouvernementale a gagné, mais elle a reçu un appel à l’attention.
Appelées “méga-élections” en raison du nombre de candidats et du nombre des postes publics en jeu, le taux de participation au scrutin a atteint entre 51 et 52%, ce qui est assez élevé pour un événement de mi-mandat.
Si bien l’INE s’est borné à donner des résultats, car les données définitives tarderont plusieurs jours à être annoncées, on sait déjà que le Mouvement de Régénération National, MORENA, et ses alliés, auront une majorité qualifiée, c’est-à-dire plus de la moitié des députés, au Parlement fédéral.
De cette manière, la coalition “Unis, nous faisons l’histoire” qui soutient le président Andrés Manuel López Obrador, a réussi entre 265 et 296 sièges des 500 de l’Organisme Législatif, ce qui lui permettra d’approuver des lois qui relanceront les projets de l’exécutif.
La principale force de l’opposition, “Va pour le Mexique”, a obtenu entre 181 et 218 sièges, très loin de son objectif d’obtenir le contrôle de cette chambre.
Selon l’information partielle dont on dispose, MORENA va gouverner environ dans la moitié des états du pays, y compris deux de la région du Nord, Sonora et Basse Californie, qui votent traditionnellement à droite.
Cependant, le parti de López Obrador a souffert deux revers douloureux à Nuevo Leon et San Luis Potosí, deux départements qui avaient voté en sa faveur par une majorité écrasante en 2018, une donnée que doivent réviser les stratèges de cette formation politique.
Plus inquiétant encore est l’avance notoire de la coalition « Va pour le Mexique », dans la capitale du pays, Mexico, dirigé par Claudia Sheinbaum, une figure très proche du président.
L’alliance entre les partis Action National, Révolutionnaire Institutionnel et le parti de la Révolution Démocratique aura le contrôle de seize mairies de la capitale, six en plus que celles qu’elle avait avant les élections.
Malgré ces revers, qu’il faudrait à mon avis analyser en profondeur, si on allait faire un bilan des élections de dimanche dernier à propos des résultats de l’administration d’Andrés Manuel López Obrador, on pourrait conclure qu’il a passé le test avec de bons résultats.
Il y a des problèmes qui se sont cumulés tout au long des années qui ne seront pas éradiqués avec un tour de baguette, mais la population est satisfaite des résultats obtenus, notamment en matière de lutte contre la pauvreté et de justice sociale.