Par : Guillermo Alvarado
Environ 275 millions de personnes ont consommé un type de drogue au cours de la dernière année dans le monde, ce qui représente une augmentation de 22% par rapport à 2010, une tendance inquiétante qui prend les allures d'une véritable pandémie cachée.
Par ailleurs, l'usage illicite de ces produits a causé la mort d'un demi-million d'êtres humains, un chiffre très élevé qui révèle le danger de cette habitude néfaste qui est loin d'être maîtrisée.
L'information a été publiée, en avant-première des activités de la Journée internationale contre l'abus et le trafic de drogues, commémorée le 26 juin.
De nombreuses causes sont à l’origine de ce phénomène, parmi lesquelles la création de modernes stupéfiants de synthèse, plus puissants et moins chers inondant le marché actuellement.
De plus, bien que la culture de la coca en Colombie ait légèrement diminué au cours des six dernières années. Ce pays reste le principal producteur de la planète et la route de la cocaïne d'Amérique du Sud vers l'Europe est aujourd'hui la deuxième plus importante.
Récemment, l'ancien président bolivien, Evo Morales, soulignait que bien que les États-Unis aient entre huit et dix bases militaires sur le territoire colombien, sous prétexte de lutter contre le trafic de drogue, cette activité n'a pas diminué, ce qui signifie un échec écrasant.
En revanche, il n'est pas exclu que les effets de la pandémie de Covid-19, comme le confinement prolongé ou l’augmentation du taux du chômage provoquant anxiété et dépression, entrainent également la croissance de la consommation.
Si la crise sanitaire a d'abord affecté les réseaux de distribution des stupéfiants, d'autres solutions ont rapidement surgit, comme la vente en ligne via l'internet dit sombre.
En Afrique, la production et l'utilisation du Tramadol, un puissant opioïde devenu un grave problème de santé publique, fait des ravages.
D'autres produits similaires, dont le Fentanyl, sont à l'origine des 50 000 décès liés à la consommation de drogue enregistrés aux États-Unis tout au long de 2019.
Un problème grave est que de nombreux jeunes n'ont pas la perception du risque qu'ils courent lorsqu'ils consomment des stupéfiants, a déclaré l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime.
Une autre contrainte est que de nombreux gouvernements préfèrent donner un traitement policier voire militaire à ce fléau, plutôt que de le considérer comme un enjeu d'éducation publique et de santé.