Par Guillermo Alvarado (RHC)
Avec sobriété, mais avec fermeté, le peuple cubain commémore un autre anniversaire de l’attaque des casernes Moncada, de Santiago de Cuba, et Carlos Manuel de Céspedes, de Bayamo, date opportune pour donner un bref regard sur notre région 68 ans après cette journée historique.
On lutte avec acharnement pour défendre les révolutions bolivarienne du Venezuela et sandiniste du Nicaragua, toutes deux sous le feu des États-Unis qui leur imposent des sanctions cruelles pour empêcher leur développement, même si cela entraîne des souffrances et des privations pour la population.
Au Guatemala, ce que l’on appelle le "pacte de corruption" a été un peu nouveau lorsque la chef du ministère public, Consuelo Porras, a limogé par des voies non légales le Procureur spécial contre l’impunité, Juan Francisco Sandoval, qui a quitté le pays pour sauver sa vie.
Le gouvernement précédent avait déjà expulsé la Commission internationale contre l’impunité, ce qui fait que ce peuple est désormais à la merci de politiciens vénaux incrustés dans l’État, même aux plus hauts niveaux.
Au Salvador voisin, le président Nayib Bukele, qui détient les trois pouvoirs de l’État : exécutif, législatif et judiciaire, a lancé une campagne pour arrêter l’ancien dirigeant Salvador Sánchez Cerén et liquider ce qui reste du Front Farabundo Marti pour la Libération Nationale.
Plus au sud, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues des villes brésiliennes pour exiger la destitution de Jair Bolsonaro, considéré comme le principal responsable des plus de 19 millions de personnes infectées par le Covid-19 et de plus de 500 mille morts, en raison de l’absence de politiques efficaces de lutte contre la pandémie.
En Colombie, la violence tue autant que le coronavirus et rien que cette année, 55 massacres ont été enregistrés, avec 206 militants et dirigeants sociaux assassinés, auxquels s’ajoutent au moins 100 autres qui ont été exécutés individuellement.
Il y a aussi des points saillants parmi tant d’obscurité, comme en Bolivie, où le peuple est revenu au pouvoir et s’apprête à juger pour terrorisme d’État la gouvernante de facto, Jeanine Áñez et d’autres putschistes.
Au Mexique, lors de la réunion des ministres des Affaires Étrangères de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes, le président Andrés Manuel López Obrador a demandé que l’OEA, l’Organisation des États Américains soit remplacée par un organisme qui ne soit pas un laquais.
Au cours de cette rencontre, Cuba a reçu de nombreux témoignages de soutien, de solidarité et de condamnation du blocus des États-Unis et elle s’est engagée à poursuivre ses efforts pour une véritable intégration, qui est le seul moyen de surmonter les obstacles qui continuent de frapper la plupart des peuples de la région.