Et maintenant quoi?

Édité par Reynaldo Henquen
2021-08-16 17:40:18

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Auteur : Guillermo Alvarado

Kaboul, la capitale de l’Afghanistan a été prise par les troupes du taliban, ce qui met pratiquement fin à une guerre de 20 ans sanglante et coûteuse, la plus longue dans laquelle a été impliquée l’armée des États-Unis dans l’histoire de ce pays.

Des images qui rappellent beaucoup les scènes finales de l’agression contre le Vietnam en 1975 se répètent maintenant, avec des colonnes de fumée qui montent depuis la zone des Ambassades et des hélicoptères Chinook et Hawk qui évacuent à toute vitesse le personnel diplomatique états-unien vers l’aéroport. 

Washington, dont les experts avaient prévu que le taliban tarderait environ un mois à arriver à Kaboul, ce qui s’est passé à peu près en une semaine, a décidé d’envoyer sur le champ environ 5 mille soldats pour dynamiser la sortie de ses fonctionnaires et de quelques collaborateurs Afghans.

Plusieurs gouvernements européens et d’autres régions qui avaient contribué à l’invasion contre ce pays centrasiatique en 2001, s’apprêtent aussi à sortir leurs citoyens par voie aérienne, la seule possible à présent car les routes et les frontières terrestres sont bloquées.

Même si le taliban a promis une amnistie pour ceux qui ont collaboré avec les troupes d’occupation il y a une agitation évidente parmi les gens qui cherchent à échapper.

Le secrétaire d’État états-unien, Anthony Blinken, a fait des déclarations la veille, en assurant qu’ils avaient atteint les objectifs qu’ils s’étaient fixés lorsqu’ils ont attaqué et occupé l’Afghanistan « Ici, ce n’est pas  Saigon », a-t-il déclaré dans un effort regrettable pour cacher la déroute.

Rappelons qu’après les attentats de 2001 à New York, la Maison Blanche a accusé l’Afghanistan de protéger Ossama Ben Laden, le dit cerveau de cette opération et elle a donné des ordres pour mener la guerre contre ce pays soi-disant dans le but de lutter contre le terrorisme et d’établir la démocratie, la liberté et les droits de l’homme.

Deux décennies après, le bilan s’avère négatif. Le terrorisme s’est répandu partout dans le monde, le « nouvel Afghanistan » s’est avéré un bâtiment en papier qui s’est effondré sans aucun remède, les troupes étrangères, dirigées par le Pentagone, ont dû se retirer et la seule chose qui a prospéré a été le trafic des drogues.

Avec l’argent des contribuables, les États-Unis ont injecté des centaines de milliards de dollars dans la création d’une armée « moderne et disciplinée » qui a fini par déserter ou rejoindre l’offensive des talibans. Le président Ashraf Ghani, a quitté le pays entre samedi soir et dimanche matin.

Malgré les déclarations de Blinken, le désastre est total et il démontre une fois de plus que lorsque les États-Unis se rendent dans un pays pour, prétendument, le « sauver », n’importe où dans le monde, ils le laissent dans une mer de sang, de douleur, de souffrance, de chaos et de misère.

 



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