Auteur Guillermo Alvarado
De nombreux pays de l’Amérique Latine et les Caraïbes ont été secoués par le scandale des « Pandora Papers », les ‘Papiers de Pandore’ en français, qui a mis en évidence comment d’anciens présidents et d’autres en exercice actuellement ; des fonctionnaires et d’autres personnes se sont servis des ‘paradis fiscaux’ pour l’évasion fiscale ou pour cacher des fortunes.
Dans plusieurs pays des mesures ont été déjà prises pour mener une enquête sur ces cas qui ont provoqué l’indignation parmi les peuples qui constatent une fois de plus que la justice et les lois sont obligatoires pour la classe moyenne et celle défavorisée, mais inexistantes pour les riches.
Une commission du Senat brésilien a approuvé deux demandes de comparution du ministre de l’Économie, Paulo Guedes et du président de la Banque Centrale, Roberto Campos devant la chambre pour donner des explications concernant les ressources qu’ils détiennent sur des comptes et des sociétés offshore.
Il s’agit de deux politiciens proches du président Jair Bolsonaro, tous deux engagés avec les politiques néolibérales qui ont conduit des millions de Brésiliens à la pauvreté.
En Colombie l’opposition a demandé un débat à la Chambre de Représentants sur les accusations portées contre la vice-présidente, Martha Lucía Ramírez, le directeur de Douanes, Lisandro Junco et la ministre des Transports, Ángela María Orozco.
Les anciens présidents César Gaviria et Andrés Pastrana, l’Ambassadeur de la Colombie au Chili, Guillermo Botero ainsi que l’ancienne ministre de l’Enseignement, Gina Parody, apparaissent aussi sur la liste des Papiers de Pandore.
Au Chili une accusation constitutionnelle a été portée contre le président Sebastián Piñera, accusé de la vente illicite de la société minière Dominga par la biais d’une société écran basée aux îles Vierges Britanniques.
Guillermo Lasso, actuel président de l’Équateur, et ancien banquier dont le nom apparaît sur les documents filtrés par le Consortium International de Journalistes d’Investigation, vit une situation complexe. Et le président de la République Dominicaine Luis Abinader vient s’ajouter à la liste des impliqués.
Pour sa part, la famille Macri, protagoniste habituelle de l’évasion fiscale et d’autres manigances en Argentine est sous le feu des projecteurs. Mariano Macri, le frère cadet de l’ancien président a déclaré récemment dans une interview que ‘pour gagner de l’argent il faut frauder le fisc’, et actuellement son nom apparaît sur la liste de ce scandale.
L’ancien président du Paraguay Horacio Cartes qui apparaît comme bénéficiaire d’une société offshore panaméenne est aussi impliqué, bien que jusqu’à présent l’administration de Mario Abdo Benítez n’ait entamé aucune enquête à ce sujet.
On ne connaît pas encore la totalité des Papiers de Pandore mais on devrait certainement s’attendre à d’autres surprises.