Auteur María Josefina Arce (RHC)
Le Sommet en commémoration du 60ème anniversaire de la création du Mouvement des pays non alignés se déroule actuellement à Belgrade, capitale de la Serbie. Il s’agit d’un mouvement essentiel dans un scénario international de plus en plus dangereux, où la paix et la stabilité sont en danger et où prédomine un ordre économique injuste.
Belgrade a été, est et restera toujours l’hôte fier pour chaque être humain qui porte la paix en lui-même, a souligné le président de la Serbie, Aleksandar Vucic.
Car c’est précisément dans cette ville, l’ancienne capitale de la République Socialiste de la Yougoslavie, où le Mouvement de pays non alignés a vu le jour il y a 60 ans. Ce mouvement a donné une voix au niveau international sur un pied d’égalité aux nations en voie de développement, victimes de plusieurs siècles de colonialisme.
À partir de ce moment-là, la voix des plus humbles, qui ont trouvé dans le Mouvement des pays non alignés un espace de concertation politique en faveur de leurs droits, est écoutée dans les différents forums internationaux.
Tout au long de six décennies, le Mouvement a contribué à la lutte contre le colonialisme, contre l’apartheid, et en faveur du désarmement nucléaire, de la paix et pour un nouvel ordre économique mondial.
Ce forum qui a connu des moments très difficiles après la disparition du camp socialiste dans les années 90 du siécle dernier, a démontré sa capacité à s’adapter, à se renouveler et à toujours représenter les intérêts des plus pauvres, ainsi qu’à œuvrer en fonction de réduire la pauvreté et promouvoir le développement économique et social.
En effet, à l’heure actuelle où le droit légitime au développement est encore plus limité dans certains pays dû à l’imposition de mesures coercitives unilatérales, le Mouvement des pays non alignés s’est maintenu aux côtés de ces peuples et a accompagné leur lutte pour mettre fin à ces pratiques contraires au droit international.
En outre, la solidarité et la coopération sont quelques-uns de ses principes qui se sont intensifiés au milieu du Covid-19 pour faire face à la pandémie. À cette fin, le Groupe de Travail du Mouvement non aligné a été créé pour développer une base de données des besoins et des exigences humanitaires et médicales des États membres.
Le Mouvement constitue un exemple de la dynamique participative et sans privilèges qui devrait prévaloir dans le monde. Chaque pays compte ; ses opinions sont valables, écoutées et respectées même si elles diffèrent des autres, ce qui garantit la participation de chaque état à la prise des décisions.
Dans un monde de plus en plus injuste et inégal, le Mouvement des pays non alignés est nécessaire, et il doit continuer sa lutte pour les droits des plus pauvres. C’est une voix que l’on ne peut ni ignorer ni faire taire.