Par Guillermo Alvarado
Les États-Unis terminent l’année 2021 avec une longue liste d’événements qui ont mis au grand jour les mensonges de la « démocratie parfaite » du pays des opportunités et de la terre des droits de l’homme, pour montrer le visage le plus brutal d’un empire décadent.
Comme le rappelle David Brooks, correspondant du quotidien mexicain La Jornada, la première nouvelle rapportée cette année de Washington a été l’attaque violente du 6 janvier contre le Capitole, centre névralgique de la vie politique de cette nation.
Les images des foules, encouragées par Donald Trump, prenant d’assaut le pouvoir législatif de la première puissance mondiale m’ont rappelé ces jours sombres du déclin de Rome, lorsque Caligula a nommé son cheval sénateur pour montrer son mépris des institutions.
C’était aussi une année où le pays a atteint le chiffre de 800 mille décès causés par la pandémie du Covid-19, chose inimaginable, pour la nation censée concentrer les plus grandes ressources humaines, scientifiques et technologiques, mais qui n’a pas la volonté politique de protéger sa population.
Plus de la moitié de ce grand nombre de décès sont survenus cette année, c’est-à-dire, déjà sous l’administration de Joseph Biden.
Les derniers jours du mois d’août resteront encore dans la mémoire, lorsque la fuite honteuse de l’Afghanistan après 20 ans de guerre et d’occupation s’est terminée par le retour des Talibans au pouvoir à Kaboul et a laissé les griffes du groupe terroriste Al-Qaïda largement intactes.
L’industrie cinématographique états-unienne devra beaucoup travailler pour masquer cette défaite dans l’imaginaire populaire, à l’intérieur et à l’extérieur du pays et pour restaurer l’image ternie d’une puissance militaire en déclin.
C’est peut-être pour cette raison, qu’un Budget de défense gigantesque a été approuvé, le plus important jusqu’à présent, avec 778 milliards de dollars, soit 25 milliards de plus que ce que le Pentagone avait demandé.
Tout au long de cette année, ont commencé à apparaître les profondes fissures du consensus néolibéral comme celle de l’influent sénateur du parti démocrate Joe Manchin, qui a refusé de soutenir le plan de dépense sociale de Biden en raison du poids qu’il aurait sur la dette publique déjà importante.
À cet égard le sénateur avait déclaré : « Je ne peux pas assumer ce risque avec une dette écrasante de plus de 29 000 milliards de dollars et de taxes inflationnistes réelles, nuisibles pour chaque travailleur états-unien, que ce soit aux stations de service, à l’épicerie ou sur la facture d’électricité ».
Il y aura peu de raisons pour faire la fête le 31 décembre à minuit dans la Maison Blanche car la mauvaise passe continuera dans l’année 2022.