Par : María Josefina Arce
L’année 2022 sera également une année électorale en Amérique Latine et dans les Caraïbes , où seront élus des présidents et des membres des organes législatifs. L’attention est centrée sur les processus au Brésil, en Colombie et au Costa Rica, face à l’avancée des forces progressistes lors des derniers mois dans d’autres nations de la région.
Mais les élections commenceront le 19 janvier à la Barbade, une année avant que prévu dans le calendrier et peu après être devenue officiellement une république suite à la rupture de ses liens avec la couronne britannique.
Dès lundi, les candidatures pour ces élections, initialement prévues en 2023 seront reçues. On s’attend à une forte confrontation entre le Parti travailliste de la Barbade, de la Première ministre Mia Mottley et le Parti travailliste Démocratique, battu lors des élections de 2018.
Le 6 février sera le tour du Costa Rica. À cette date les Costariciens devront élire l’Assemblée Nationale, son président, et deux vice-présidents en plus de 57 députés et en même temps, ils devront choisir le nouveau président du pays parmi plus de 20 candidats.
Si aucun des candidats n’obtient au moins 40% des voix, un second tour sera convoqué le 3 avril. Selon l’enquête du Centre de Recherche et des Études Politiques de l’Université de Costa Rica, 53% de l’électorat est indécis.
Sans aucun doute, la Colombie et le Brésil sont les deux pays qui génèrent les plus grandes attentes étant donné la basse popularité avec laquelle ces deux gouvernements, présidés par Iván Duque et Jair Bolsonaro arrivent aux élections.
La Colombie se rendra deux fois aux urnes. Au mois de mars les deux chambres du Congrès seront renouvelées lors d’une élection législative dont beaucoup affirment qu’elle sera un avant-goût de ce qui se passera en mai.
À cette date, un nouveau président sera élu pour remplacer Iván Duque, dont le mandat a été marqué par l’augmentation de la violence armée, les déplacements forcés, l’échec de la mise en œuvre de l’Accord de Paix et une grève nationale exigeant des améliorations, fortement réprimée par le gouvernement.
Bien que rien ne soit encore définitif, car plusieurs aspirent à être candidat de leurs partis ou coalitions, selon les sondages, Gustavo Petro, de gauche, du Pacte historique, est l’un des plus susceptibles de l’emporter.
En octobre le Brésil élira un président, des sénateurs et des députés du Congrès. L’actuel président Jair Bolsonaro, controversé et critiqué, devrait se présenter aux élections mais il aura un rival très important, l’ancien président Luiz Inacio Lula Da Silva, qui compte sur un grand soutien populaire, compte tenu de son administration positive de 2003 à 2010, une période permettant à des millions de Brésiliens de sortir de la pauvreté.
En effet, les sondages d’opinions ont révélé que Lula Da Silva est en tête des intentions de vote avec 48%, tandis que Bolsonaro est en deuxième position avec 21%.
L’année 2022 sera également une année très intense pour l’Amérique Latine et les Caraïbes, au cours de laquelle on devra définir si les forces progressistes et l’engagement de travailler pour le bien-être de tous se consolideront, ou bien si on va continuer à parier, au milieu d’une situation économique complexe sur des politiques néo-libérales représentant plus de pauvreté et de faim.