Auteur : Guillermo Alvarado
Les élections les plus importantes prévues cette année aux États-Unis seront fortement marquées par la question des migrants, notamment du côté des candidats et des électeurs du parti républicain où l’empreinte de Donald Trump est presque décisive.
L'État du Texas, en est en exemple avec une vaste frontière avec le Mexique, où l'actuel gouverneur et candidat à la réélection, Gregory Abbott, cherche à intensifier la pression contre ceux qui tentent de franchir la ligne de démarcation, dans le but de s’’attirer la sympathie des électeurs.
À l'approche des primaires, qui se tiendront le 1er mars, M. Abbott avantage largement ses concurrents, qui attisent la haine contre les migrants comme formule pour le battre dans les sondages.
Une tâche difficile, puisque le gouverneur du Texas a mobilisé la garde nationale de l'État pour garder la frontière, construit son propre mur et ordonné l’arrestation d'immigrants sans papiers, les accusant de violer la propriété privée.
Mais ce n'est qu'un petit avant-goût de ce qui nous attend lors les élections législatives de mi-mandat le 8 novembre, qui seront décisives pour le reste du mandat du président Joseph Biden.
Ce jour-là, les électeurs voteront pour les 435 sièges de la Chambre des représentants et pour un tiers du Sénat. L'enjeu réel sera le contrôle des deux parties du Congrès nord-américain, actuellement maitrisé de justesse par les démocrates.
Comme on le sait, à la Chambre, il y a un léger avantage de 12 sièges en faveur du parti de Biden, mais au Sénat, la composition est de 50 sièges pour chaque parti, avec le vote de la vice-présidente Kamala Harris pour les départager.
Il n'est pas inutile de rappeler que si la Maison Blanche perd ces deux sièges, ou un seul, le programme législatif de cette administration disparaîtra pratiquement.
Et là encore, la question de l'immigration sera décisive. La plupart des électeurs républicains sont favorables à des restrictions plus strictes sur les flux de personnes en provenance du Sud. Les candidats en sont bien conscients et tenteront d'en tirer parti.
Les démocrates sont pris au piège parce que Biden n'a pas modifié de manière substantielle les politiques de Trump, ce qui a démotivé ses partisans chez les minorités ethniques, qui ne se rendront probablement pas aux urnes avec le même enthousiasme qu'en 2020.
Les dés sont jetés et le gagnant sera celui qui parviendra à susciter le plus de haine contre les masses appauvries cherchant à atteindre le paradis capitaliste.