Cabinet de l'espoir

Édité par Reynaldo Henquen
2022-07-27 12:16:20

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Auteur: Guillermo Alvarado

 

Le président élu de Colombie pour la coalition progressiste Pacte Historique, Gustavo Petro, prendra ses fonctions le 7 août.

Son cabinet, à moitié formé, comprend des personnalités très respectées à l'intérieur et à l'extérieur du pays.

L'une des nominations qui a le plus attiré l'attention est celle du juriste Ivan Velásquez à la tête du portefeuille de la défense, peut-être l'un des ministères les plus controversés dans une nation qui connaît un conflit armé interne depuis plus d'un demi-siècle.

Gustavo Petro a assuré qu'il s'efforcerait de mener à bien la négociation d'un accord de paix avec l'Armée de libération nationale (ELN), une organisation de guérilla, et le rôle d’Ivan Velásquez à la tête des forces armées revêtira sans aucun doute une importance singulière.

Il aura également la tâche difficile de séparer la police nationale, qui a été accusée de commettre de graves violations des droits de l'homme lors des manifestations de ces dernières années, de l'armée. Il est prévu que la police devienne un organe civil, sous la direction des ministères de l'Intérieur ou de la Justice.

Ivan Velásquez a une longue expérience de la lutte contre la corruption, les gangs de la drogue et les groupes armés irréguliers.

En 2013, il a démissionné de son poste et quitté le pays en raison de menaces de mort, et l'ONU l'a nommé à la tête de la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala, où il a dirigé les enquêtes qui ont conduit à l'emprisonnement de l'ancien président Otto Pérez et de son second, Roxana Baldetti.

Une autre nomination saluée par les secteurs progressistes colombiens est celle de Leonor Zalabata, leader indigène qui sera la prochaine représentante auprès des Nations Unies.

C'est une femme qui a une longue expérience de la défense de la nature et des droits des communautés indigènes, durement touchées par le conflit armé, la voracité des propriétaires terriens et les groupes paramilitaires.

Membre de l'ethnie Arhuaca, qui vit dans la région de la Sierra Nevada de Santa Marta, Zalabata a reçu le Prix international Anna Lindhs du gouvernement suédois et le prix franco-allemand Antonio Nariño pour sa défense des droits de l'homme.

Elle représente clairement la cosmovision indigène, fondée sur des principes tels que "ce qui est sacré n'est pas ce que l'on a, mais ce que l'on est", ou "nous sommes différents, parce que nous respectons l'autre, qui est différent".

Il reste moins de deux semaines pour l’investiture de Gustavo Petro, qui souhaite la fin d'un massacre prolongé et l'avènement d'une vie de paix et de justice. Son cabinet incarne l’espoir du peuple colombien.



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