De la favela à l'inclusion sociale

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2022-10-13 09:41:15

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Photo: EFE

Par Roberto Morejón

Les candidats à la présidence du Brésil, en campagne pour le second tour des élections le 30 octobre, sillonnent le pays dans une croisade effrénée pour attirer des partisans.

Alors que l'actuel président, l'ultra-droitier Jair Bolsonaro, attaquait les gouvernements progressistes d'Amérique Latine depuis l'État du Rio Grande do Sul, Luiz Inacio Lula Da Silva s'aventurait dans une zone très dangereuse, sans renoncer à son projet de parler aux secteurs évangéliques.

L'ancien président Lula a pénétré avec audace dans le complexe allemand, un quartier de favelas à Rio de Janeiro, où il a promis de mettre en œuvre des politiques visant à accroître l'inclusion sociale.

L'ancien dirigeant syndical des metallos, issu d'un milieu modeste, a semblé revenir à ses origines en parlant à ses compatriotes de la favela de son espoir de revenir au projet "Ma maison, ma vie", mis en œuvre lors de ses précédents mandats, pour créer des emplois pour les plus pauvres.

Les adultes vivant dans les quartiers défavorisés de Rio de Janeiro se souviennent des téléphériques et du programme d'accélération de la croissance, des travaux paralysés par Bolsonaro.

Le fait que Lula ait fait campagne dans l'une des banlieues les plus dangereuses de Rio de Janeiro souligne son empressement à éloigner les électeurs de son rival politique, qui, à la surprise générale, a gagné des partisans dans la région.

En effet, les militants de la puissante église évangélique, sympathisants de l'extrémiste Bolsonaro, sont actifs dans la ceinture de pauvreté précaire de Rio.

Mais ce ne sont pas seulement les adeptes de ce credo qui encouragent à voter pour Bolsonaro, mais aussi les policiers accusés d'avoir outrepassé leurs fonctions répressives et les agents des escadrons para-policiers, que l'ancien capitaine de l'armée défend, car selon lui ils sont utiles dans la lutte contre le crime organisé et le trafic de drogue.  

Sachant que l'influence des évangéliques a catapulté Bolsonaro à la présidence, Lula s'adresse maintenant à certains de leurs segments, une occasion de rejeter des mensonges comme celui qui prétend que si la gauche gagne le 30 octobre, les églises seront fermées.

Avec beaucoup d'habileté et de force de persuasion, Lula se débarrasse des stéréotypes que la droite lui impose et élargit le consensus, comme en témoignent les instructions qu'il a données à ses partisans de porter du blanc au lieu du rouge.

Da Silva et le Parti des travailleurs indiquent ainsi clairement que le projet qu'ils défendent repose sur une large coalition avec les partis de gauche et du centre.



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