Par Yissel Rodriguez*
Photo: Granma
La solidarité donne le ton en ces jours précédant la présentation de la vérité de Cuba à l'ONU, a écrit sur Twitter le Premier Secrétaire du Comité central du Parti et président de Cuba, Miguel Diaz-Canel Bermudez, champion de la bataille sur le terrain politique, diplomatique et symbolique contre la politique des États-Unis, dont la traque féroce aggrave la crise que traverse Cuba.
« Le monde se prononcera une fois de plus contre le blocus qui prétend, sans succès, nous enlever jusqu’au sourire », a déclaré le chef de l'État, qui a également remercié les « amis de tant de pays qui ne cessent de se battre » au nom de notre peuple qui, au cours des 14 premiers mois du gouvernement de Joe Biden, a subi des pertes s'élevant à 6, 3 milliards de dollars.
Concrètement, selon le Rapport contre le blocus qui sera présenté à l'Assemblée générale des Nations unies les 2 et 3 novembre, cela représente une perte de plus de 454 millions de dollars par mois et de plus de 15 millions de dollars par jour.
En six décennies d’application – dénoncée depuis 30 ans à l'ONU sans aucune réponse des États-Unis – les dommages s'élèvent à 154, 217 milliards de dollars, soit plus d'un trillion 391 111 millions de dollars, si l’on tient compte du comportement du dollar par rapport à la valeur de l'or.
Même ainsi, certains pensent que le blocus est un prétexte, une illusion, un conte de fées... et brandissent comme une « grande avancée » les mesures sur Cuba, annoncées le 16 mai par les États-Unis, concernant les voyages et les envois d’argent, qui ne modifient pas les aspects les plus néfastes de cette politique ni ne reviennent sur ce qui a été adopté du temps de Trump.
Entre autres restrictions, l'interdiction d'importer des marchandises en provenance de pays tiers contenant plus de 10 % de composants étasuniens reste inchangée ; la liste des entités cubaines soumises à des restrictions et la liste des logements interdits restent en vigueur, de même que l’inscription de Cuba sur la liste des États soutenant le terrorisme et les obstacles au transfert de carburant.
Cuba est toujours interdite d'utiliser le dollar étasunien dans les transactions internationales, ou d'utiliser son système financier pour les réaliser. Quant aux citoyens étasuniens, ils n'ont toujours pas le droit de se rendre sur l'Île, sauf avec quelques licences.
Sans parler du plus terrible : les vies et les familles touchées dans les situations les plus diverses, depuis l'impossibilité d'importer des matières premières pour fabriquer les médicaments, en raison de la menace pesant sur les fournisseurs, jusqu’aux difficultés dans le secteur informatique et de développement.
*Journaliste de Granma