Le multilatéralisme mise sur l'Asie

Édité par Reynaldo Henquen
2022-11-24 10:44:40

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En lieu et place de notre commentaire habituel, nous partageons avec vous des passages d’un article de Prensa Latina au sujet des Sommets qui ont eu récemment lieu en Asie

 

Le multilatéralisme mise sur l'Asie

 

L’article signé par Nicholas Valdés assure que le Sommet de l’ANASE, l’Association des Nations de l’Asie du Sud-est, qui s’est tenu au Cambodge, celui du G-20 à Bali et plus récemment en date le Sommet de l’APEC, à Bangkok, «visaient peut-être à démontrer combien il est impératif de parvenir à un consensus sur les questions mondiales, alors même que la communauté internationale reste enfermée dans des rivalités géopolitiques».

Après trois jours de discussions, le sommet de l'ANASE a terminé le 13 novembre dans la capitale cambodgienne, Nome Pen, sans communiqué commun en raison de divergences sur le conflit en Ukraine, signale l’article.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a confirmé l'absence de consensus et a critiqué l'insistance des États-Unis et de leurs alliés à inscrire à l'ordre du jour ce qu'il a qualifié de "langage inacceptable" concernant la situation dans le pays d'Europe orientale.

Outre la conflagration entre Moscou et Kiev, la réunion - qui s'est tenue à huis clos - a abordé d'autres questions clés telles que les crises énergétique et alimentaire, ainsi que les tensions croissantes entre la Chine et les États-Unis.

Moins de 48 heures après la fin de la réunion des nations du Sud-Est asiatique, les grandes puissances de l'économie et de la politique internationales, sous le nom de Groupe des 20 (G20), se sont réunies pendant deux jours dans l'Indonésie voisine pour continuer à s'attaquer aux problèmes du monde.

La réunion a une fois de plus mis sur la table les questions qui affectent le plus le bien-être et les intérêts de l'humanité.

Le sommet a eu pour thème principal la crise économique mondiale, notamment à la suite de la pandémie de coronavirus, mais a également abordé la hausse des prix du pétrole et l'opération militaire russe en Ukraine.

Les sanctions économiques et politiques conséquentes imposées à Moscou par Washington et ses alliés de l'UE ont également été passées en revue, puisque ces sanctions affectent les États-Unis eux-mêmes, les pays européens et la moitié de la planète.

Le président chinois Xi Jinping a souligné l'importance de développer l'économie numérique et de coopérer davantage à cet égard afin de garantir de plus grands avantages pour les populations du monde entier.

Le président indonésien Joko Widodo a appelé les dirigeants des principales économies du monde à rechercher un consensus mondial : "Nous ne devons pas diviser le monde en parties, nous ne devons pas permettre au monde de tomber dans une autre guerre froide", a-t-il déclaré.

Dans un autre registre, le G20 a annoncé la création d'un fonds de 1,4 milliard de dollars pour se préparer aux futures pandémies; toutefois, la somme a été jugée insuffisante par le pays hôte.

La crise sanitaire mondiale résultant de la propagation du Covid-19 a montré que les virus ne connaissent pas de frontières et que les pays doivent travailler ensemble pour prévenir une nouvelle pandémie afin de créer une architecture sanitaire plus résiliente, a déclaré le président Widodo lors d'une conférence de presse.

Le marathon des réunions multilatérales en Asie du Sud-Est a été clôturé par le forum de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui s'est tenu les 18 et 19 novembre à Bangkok, en Thaïlande.

Les dirigeants du bloc de 21 membres se sont engagés à stimuler le commerce et à faire davantage pour relever les défis économiques. Le Vietnam a suggéré d'accélérer la réforme structurelle de l'organisation afin de répondre à la nécessité actuelle de promouvoir la croissance, l'innovation et d'améliorer la productivité.

Dans sa déclaration finale, le groupe a affirmé qu'il maintiendrait et renforcerait encore un système commercial multilatéral fondé sur des règles, mais a également reconnu la nécessité d'une action plus intensive pour relever des défis tels que la hausse de l'inflation, la sécurité alimentaire, le changement climatique et les catastrophes naturelles.

Malgré les efforts déployés pour parvenir à un consensus, les sommets ont été assombris par d'intenses rivalités géopolitiques, les frictions découlant du conflit en Ukraine étant au premier plan.

Mais d'autres questions, telles que la tension permanente sur la péninsule coréenne et les différends concernant le détroit de Taiwan, ont également été mises en avant.

Malgré tant de différences, heureusement, de plus en plus de pays optent pour ces réunions de haut niveau afin de faire entendre leur voix et de faire en sorte que les différents appels à la coopération et au multilatéralisme s'imposent au sein de la communauté internationale. À cette occasion, l'Asie a fixé le cap à suivre.

 

 



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