Par María Josefina Arce
Douze années de politiques néolibérales, mises en œuvre après le coup d’État de juin 2009 contre le président de l’époque, Manuel Zelaya, ont mis fin aux programmes sociaux, à l’attention portée aux domaines essentiels tels que l’éducation et la création d’emplois, ce qui a conduit la nation centraméricaine à une situation difficile, également marquée par une forte corruption.
Selon les études, l’informalité du travail et le manque d’emplois de qualité et bien rémunérés sont parmi les facteurs qui contribuent à l’augmentation des taux de pauvreté.
Au cours de la dernière décennie, le Honduras a été le pays d’Amérique centrale qui présente le pourcentage le plus élevé d’emplois informels, ce qui se traduit par une sécurité sociale minimale pour ces citoyens et l’impossibilité d’accéder à des prêts et à des instruments d’épargne.
L’Organisation international du travail estime que les personnes qui travaillent dans le secteur informel ont deux à cinq fois plus de risques d’être en situation de pauvreté.
Cette situation a été aggravée par la pandémie de COVID-19, la crise économique mondiale, les effets des ouragans Eta et Iota en novembre 2020, et le manque d’engagement du gouvernement de l’ancien président Juan Orlando Hernández, qui n’a pas su répondre aux besoins de la population.
C’est pourquoi l’une des priorités du nouveau gouvernement hondurien, dirigé par Castro, est d’améliorer les conditions de vie des familles honduriennes grâce à un programme global comportant six domaines d’actions, nommé « Red Solidaria » (Réseau Solidaire ».
Cette initiative, qui reprend celle mise en œuvre sous le gouvernement Zelaya, visera deux mille sept communautés du Honduras, où les logements seront améliorés et l’éducation garantie, un domaine qui a été totalement négligé pendant plus d’une décennie, empêchant les jeunes de recevoir une formation et d’obtenir des emplois mieux rémunérés.
Les femmes enceintes et la malnutrition de la population infantile seront également abordées, deux enfants sur dix souffrant de ce fléau qui menace leur vie et leur développement physique et intellectuel ultérieur.
Le défi que doit relever le gouvernement de Xiomara Castro est sans aucun doute important, tout aussi important que son engagement avec le peuple hondurien et sa détermination à offrir de meilleures conditions de vie à ces compatriotes.
