Printemps de mercenaires, puis de cuisiniers

Édité par Reynaldo Henquen
2023-04-19 09:56:52

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Auteur : Roberto Morejón

Selon les chroniqueurs, Fidel Castro a été réveillé à 3 heures du matin le 17 avril 1961 pour être informé du débarquement de mercenaires sur la plage Giron, dans la baie des Cochons. L'opération Pluto venait de commencer et le leader historique de la Révolution cubaine a ordonné aux troupes d'entrer en action sans délai.

Trois cents soldats de l'armée régulière, 1 600 miliciens et 200 policiers ont repoussé la brigade dite 2506, composée de contre-révolutionnaires armés et financés par les États-Unis.

 Ceux qui ont prétendu plus tard n'être que des "cuisiniers" avaient pour mission de débarquer dans cette zone marécageuse de Cuba pour y créer une tête de pont, mettre en place un régime fantoche et demander la reconnaissance de Washington.

 La CIA les avait entraîné au Guatemala et  organisé l'expédition, qui a mis ensuite le cap sur Puerto Cabezas, au Nicaragua.

Selon le scénario, les Cubains devaient rejoindre les agresseurs, c'est-à-dire d'anciens hommes de paille du dictateur Fulgencio Batista, d'anciens propriétaires terriens et des personnes qui avaient abandonné leurs sympathies pour la Révolution triomphante de 1959.

 Il s'agissait d'un acte de guerre associé à d'autres actes de subversion interne, d'infiltration armée, de sabotage et d'actions criminelles.

Il s'agissait d'un plan accepté par le président Dwight D. Eisenhower avec la participation des chefs d'état-major des forces armées des États-Unis, dans le but de renverser le processus révolutionnaire.

Les auteurs intellectuels et matériels de l'aventure guerrière ne comptaient pas sur le fait que les forces mobilisées, souvent sans formation militaire, mettraient fin à l'invasion en moins de 72 heures, le 19 avril 1961.

Ce serait la première grande défaite militaire infligé aux États-Unis en Amérique latine et, à partir de là, Washington allait essayer de nouvelles tactiques pour étouffer Cuba.

 Le 24 avril 1961, le président John F. Kennedy a accepté la responsabilité de l'échec du plan d'invasion en tant que chef d'État.

Certains membres de la brigade 2506 sont encore en vie, ont participé à d'autres opérations violentes et ont soutenu le président Donald Trump et d'autres administrations dans le blocus économique, commercial et financier de Cuba visant à réduire le peuple cubain par la faim et la maladie.

L'extrême droite de l'émigration d'origine cubaine aux États-Unis les exhibe comme un trophée obtenu dans une guerre perdue.

Ils n'assimilent toujours pas que l'héroïsme a été un facteur important dans la victoire de la Baie des Cochons, au prix fort de morts et de blessés.



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