Les Argentins définissent les candidats

Édité par Reynaldo Henquen
2023-08-14 10:34:41

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Par Roberto Morejón

Dans une atmosphère tendue en raison de la crise économique, les Argentins se sont rendus dimanche aux élections primaires, ouvertes, simultanées et obligatoires, appelées PASO, afin de définir les candidats de chaque parti politique pour les prochaines élections d'octobre.

 Les Argentins pourront déterminer les listes de chaque parti et filtrer ceux qui pourront se présenter aux élections quelques semaines plus tard.

 L'élection de dimanche est une élection primaire, où les citoyens peuvent voter pour les candidats de n'importe quel parti. Il aura lieu dans tout le pays et sera obligatoire.

 Avec 26 pré-candidats à la présidence issus de 15 groupes, alliances et partis politiques, les Argentins disposent de plusieurs alternatives, même si Unión por la Patria (fr. Union pour la Patrie) et Juntos por el Cambio (fr. Ensemble pour le changement) sont les plus populaires.

 Unión por la Patria, parti péroniste et de gauche, se présente avec Sergio Massa, ministre de l'économie, et Agustín Rossi, chef de cabinet du gouvernement, en rivalité avec Juan Grabois, leader social, et la sociologue Paula Abal.

 De l'autre côté, la coalition de droite Juntos por el Cambio, avec Patricia Bullrich, ancienne ministre de la sécurité, et Luis Petri, député, en émulation avec Horacio Rodríguez Larreta, maire de Buenos Aires, accompagné du gouverneur de Jujuy, le controversé Gerardo Morales.

 Pour se faire une idée des prétentions des conservateurs, il suffit de dire que leur campagne est basée sur des attaques personnelles et la manipulation d'indicateurs économiques.

 Il ne faut pas oublier l'option de l'extrême droite, Javier Milei, qui n'a pas de challenger interne avec son organisation La Libertad Avanza (fr. La liberté progresse), suivie de manière frappante par l'ex-président brésilien d'ultra-droite, Jair Bolsonaro.

 Les candidats d'Unión por la Patria font face à un degré élevé de controverse en raison de l'insécurité des citoyens, de l'inflation élevée et d'une augmentation de la pauvreté allant jusqu'à 40 %.

 Les membres du parti au pouvoir insistent sur le fait qu'ils ont des propositions pour faire face aux difficultés, accentuées par le fait que l'Argentine doit impérativement rembourser le prêt reçu du Fonds monétaire international lorsque Mauricio Macri était président.

 Après de multiples réunions, le gouvernement a renégocié le pacte et l'organisation déboursera 7,5 milliards de dollars en échange d'objectifs fiscaux stricts qui nécessiteront une réduction des dépenses publiques.

 L'accord avec le FMI est si important sur la scène politique qu'il a un impact sur les perspectives des pré-candidats, car Macri a laissé l'Argentine liée à l'organisme de prêt.

 



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