Par Roberto Morejón
La visite du président cubain Miguel-Díaz Canel dans les pays africains et sa participation au sommet du groupe des économies émergentes BRICS s'inscrivent dans le cadre des liens étroits qui unissent Cuba au continent et au reste du Sud.
Le président a commencé son voyage en Angola, où les Cubains ont accompli des actes héroïques au cours de leur mission internationaliste, à la demande de Luanda, pour défendre la souveraineté de la patrie du dirigeant Agostinho Neto.
Plus de 2.000 travailleurs de la santé fournissent actuellement des services professionnels dans la nation africaine, bien qu'ils aient également travaillé dans l'éducation, la défense, l'énergie, l'industrie, l'ordre intérieur, les ressources humaines et la construction.
Le chef d'État cubain sera également présent au Mozambique et en Namibie, qui a une longue tradition de lutte soutenue par les Antillais.
Les relations politiques de La Havane avec ses homologues africains sont importantes car les Cubains apprécient la contribution du continent à la formation de leur nationalité.
C'est un facteur important qui explique la contribution de plus de 300 000 natifs de l'archipel des Caraïbes à la lutte pour l'indépendance et contre l'apartheid dans la minorité blanche d'Afrique du Sud.
Le pays de José Martí entretient des relations avec tous les pays africains et possède des ambassades dans 36 d'entre eux.
Les Africains connaissent l'amitié et la fraternité des Cubains. Souvenez-vous des paroles du dirigeant sud-africain Nelson Mandela : "Le peuple cubain occupe une place spéciale dans le cœur des peuples d'Afrique".
Le président Díaz-Canel se rendra en Afrique du Sud parce que Cuba a été invitée, avec 66 pays, à participer au quinzième sommet des BRICS, un groupe d'économies émergentes.
L'événement aura pour thème "Les BRICS et l'Afrique : un partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif".
Cuba est favorable à l'orientation des BRICS dans un monde où l'Occident tente de prolonger son hégémonie, malgré son caractère de plus en plus multipolaire.
Le groupe devrait se pencher sur la réduction de sa dépendance à l'égard du dollar, une position soutenue par la Nouvelle banque de développement, créée par les BRICS en 2015.
Cuba sera également en Afrique du Sud pour s'adresser aux BRICS en sa qualité de président du Groupe des 77 + la Chine, et cherchera donc à renforcer la coordination entre les deux mécanismes pour défendre les aspirations du Sud global.