Par María Josefina Arce
La guerre de génocide qu'Israël perpètre contre Gaza a accaparé l'attention de la 69è Assemblée Générale de l'ONU.
Tous ces jours-ci, les représentants de nombreux pays ont dénoncé à la tribune de l'ONU l'occupation de ce territoire palestinien et les attaques des derniers mois qui ont fait quelques 2 000 morts et 10 000 blessés, pour la plupart des civils.
L'Amérique Latine a fait sentir sa voix à l'assemblée plénière avec une force spéciale pour demander la reconnaissance de l'État palestinien. Les présidents du Venezuela, du Salvador, de l'Argentine et de la Bolivie ont levé leurs voix pour exprimer leur solidarité avec la cause du peuple palestinien, auquel le régime de Tel Aviv nie son droit légitime à la terre.
L'intervention du ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez a été particulièrement véhémente. Il a signalé : “Les crimes d'Israël contre le peuple palestinien, plus récemment à la Bande de Gaza, ne doivent pas rester dans l'impunité, sous couvert du droit de véto au sein du Conseil de Sécurité.”
Le chef de la diplomatie cubaine a déclaré que la Palestine doit être une bonne fois pour toutes, un État membre des Nations Unies, reconnu dans les frontières de 1967 et ayant comme capitale Jérusalem Est”.
Dans des termes similaires se sont prononcés des leaders d'autres continents, lançant ainsi un clair message de solidarité avec la Palestine. Le discours du président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas qui a exigé la fin de la colonisation israélienne, a été très applaudi.
Mahmoud Abbas s'est prononcé pour la fin du blocus méprisable d'Israël qui a transformé Gaza en une prison. Le moment est arrivé d'une paix réelle et juste » -a-t-il proclamé.
La réalité est qu'Israël et son allié éternel, les États-Unis, sont de plus en plus isolés. En 2012 l'Assemblée Générale a accordé à la Palestine le statut d'état observateur par une large majorité de 138 voix pour, 9 contre et 41 abstentions.
Cette décision a laissé Israël et les États-Unis dans le plus grand isolement diplomatique de l'histoire au sujet de ce conflit qui ensanglante cette région depuis des décennies.
Un an auparavant, l'UNESCO, l'Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture avait admis la Palestine comme état membre de plein droit de cet organisme et cela malgré les pressions étasuniennes.
La voix de la Palestine gagne un espace dans le concert des nations. Cependant, Israël poursuit sa politique génocidaire, appuyée par les États-Unis qui empêche au Conseil de Sécurité toute condamnation et entrave l'admission de la Palestine comme membre de plein droit de l'ONU, avec son droit de veto.
La réalité est que comme l'a dit la Chine à l'Assemblée Générale de l'ONU, la Palestine est une blessure dans la conscience humaine.