Par Roberto Morejón
Une campagne effrénée sur les réseaux sociaux et dans la presse hégémonique, ainsi que l'ingérence de dizaines de gouvernements dans les élections et la proclamation subséquente du vainqueur, composent le panorama du Venezuela, qui est également teinté par une vague de violence interne de la part de l'extrême droite.
Sous couvert de protestations contre les résultats présentés par le Conseil national électoral, qui ont donné la victoire à Nicolás Maduro le 28 juillet, des groupes de hooligans ont vandalisé des installations gouvernementales politiques et économiques.
L'un des aspects les plus sombres de l'offensive de l'extrême droite a été l'utilisation d'adolescents et de jeunes, qui auraient été payés.
Avec une partialité totale, les grands médias et les réseaux cachent cet aspect de ce qui est exposé comme des manifestations pacifiques d'anti-chavistes, mais certains des centaines de détenus commencent à indiquer une conspiration et des conspirateurs, selon le bureau du procureur.
Plusieurs morts et des dizaines de blessés, dont des militaires, selon Telesur, s'ajoutent à la liste des événements malheureux. La presse et les réseaux internationaux s'interrogent sur l'action des forces de l'ordre pour rétablir la paix et minimisent les allégations du Conseil national électoral selon lesquelles il aurait été la cible d'une cyber-attaque visant à arrêter ou à retarder le décompte des voix.
Le gouvernement vénézuélien définit la situation comme une escalade de la violence qui, sous prétexte de fraude électorale, tente de provoquer un changement de régime.
Le leader visible est l'ancienne députée María Corina Machado, qui parle, gesticule et commande cent fois plus que le candidat des extrémistes, Edmundo González, présenté comme leur candidat.
Les manœuvres internes sont rejointes par les gouvernements de droite en Amérique latine, comme l'Argentine, qui a permis l'encerclement de l'ambassade vénézuélienne à Buenos Aires et qui regrette aujourd'hui l'environnement de sa légation à Caracas.
Ce n'est pas un hasard si le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a appelé au respect de l'autodétermination des peuples.
Face aux attaques, e gouvernement vénézuélien appelle ses partisans à l'unité et se montre confiant dans le rôle des forces armées et de la police, gardiennes zélées de la constitution.
L'enjeu au Venezuela dépasse l'issue d'une compétition électorale, car des forces puissantes, soutenues par l'étranger, tentent de violer la démocratie d'un pays riche en gisements d'hydrocarbures.