Allemagne : les conservateurs au pouvoir

Édité par Reynaldo Henquen
2025-03-03 23:06:09

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par Guillermo Alvarado

 

Comme les sondages l'avaient prédit, les chrétiens-démocrates et leurs alliés chrétiens-socialistes bavarois ont remporté les élections législatives allemandes, tandis que l'extrême droite a consolidé sa position de deuxième force politique dans le pays européen.

Poussés par les graves revers de l'économie, avec la disparition de dizaines de milliers d'entreprises au cours des quatre dernières années et une fuite brutale des capitaux à l'étranger, les citoyens ont retiré leur confiance à la social-démocratie et à son leader, Olaf Scholz.

Le probable prochain chancelier, Friedrich Merz, espère créer un nouveau gouvernement le plus rapidement possible pour faire face aux défis internationaux du moment, en particulier l'évolution de la situation dans la guerre en Europe de l'Est et le rôle du nouveau président américain, Donald Trump.

Le monde extérieur, a-t-il déclaré, n'attendra pas que de longs pourparlers pour la formation d'une coalition se développent, il faut donc agir rapidement. L'une des raisons de cette précipitation est la bonne performance de l'organisation extrémiste Alternative pour l'Allemagne.

L'organisation, dirigée par Alice Weidel, a remporté un score sans précédent de 20 % des voix en Allemagne.

Le parti néofasciste et xénophobe a reçu le soutien total du magnat sud-africain Elon Musk, qui travaille aux côtés de Trump à la Maison Blanche et est l'architecte de sévères suppressions d'emplois dans l'administration publique, affectant les secteurs moyens et inférieurs de la population.

Jusqu'à présent, M. Merz a assuré qu'il ne chercherait jamais à s'allier avec le parti d'extrême droite, mais Mme Weidel disposera néanmoins d'une force importante au Bundestag.

Pour les sociaux-démocrates allemands, le résultat, avec 16,5 points de pourcentage selon des données partielles, est le pire de leur histoire depuis la Seconde Guerre mondiale et les relègue à la troisième place, seulement devant leurs anciens alliés, les Verts, qui ont obtenu 13 % des voix.

Pour les forces progressistes, représentées par Die Linke (La Gauche), les élections se sont traduites par une hausse de  9 points, contre 4,9 en 2021.

Si l'Allemagne n'est plus la locomotive de l'Union européenne, elle continue d'exercer une grande influence au sein du bloc d'intégration et aspire à conserver sa position d'interlocuteur valable avec les États-Unis.

Pour l'heure, il est hautement symbolique que Trump ait qualifié ces élections de jour historique pour l'Allemagne, sans préciser s'il faisait référence à la démocratie chrétienne ou au néofascisme.



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