Par Guillermo Alvarado
La Commission Économique de l'ONU pour l'Amérique Latine et les Caraïbes augure une croissance du PIB cubain de 4% chiffre similaire aux prévisions pour l'année prochaine et cela bien que notre région va connaître une décroissance économique de 3 dixièmes à la fin 2015.
Dans sa dernière mise à jour des projections pour ces deux années, cet organisme dont les prévisions sont généralement exactes, situe le Panama en tête de liste avec une croissance de 5,8, la République Dominicaine avec 5,6 vient derrière. La Guyana aura une croissance de 4,5, la Bolivie et Saint Christophe et Nièves de 4,4% et le Nicaragua de 4,3.
Selon la CEPAL, le reste des pays de la région connaîtront une décroissance, à cause de l'impact négatif de plusieurs facteurs dont la faiblesse de la demande interne, l'un des principaux moteurs de l'économie, les difficultés que rencontrent certains pays dits émergents et le renforcement du dollar étasunien.
La situation sera particulièrement difficile pour le Venezuela, avec une chute de 6,7 % de son PIB. Les causes: la baisse sur le marché international du prix du pétrole, son principal produit d'exportation. Le PIB du Brésil va connaître une contraction de 2, 8 points cette année et d'un point l'année prochaine.
D'autres pays comme le Mexique, qui s'était fixé une croissance plus élevée, n'aura pas les résultats escomptés. Il n'aura qu'une hausse de 2,2%, similaire à celle du Salvador et légèrement par dessus Haïti.
Dans le cas de Cuba les projections de la CEPAL vient confirmer ce que le président Raúl Castro avait annoncé à la clôture de la dernière période des sessions du Parlement cubain, le 15 juillet, lorsqu'il avait annoncé que jusqu'au 30 juin, l'économie cubaine avait connu une croissance de 4,7% ce qui nous fait penser qu'à la fin 2015 cet indicateur sera d'environ 4 %. Raul Castro avait qualifié cette croissance de bonne compte tenue du fait qu'en 2014 elle n'avait été que de 1 %.
“Malgré le non accomplissement de certains plans- expliquait le président cubain- la production des industries sucrière et manufacturière a augmenté. La construction, le commerce, le tourisme et la production agricole sont des secteurs dont les résultats ont été favorables. Dans le cas de l'agriculture et l'élevage les résultats sont satisfaisants au milieu de la terrible sécheresse qui affecte tout le pays.
Concernant la dite “ industrie sans cheminée”, nom par lequel on a baptisé le secteur touristique, de janvier à août, 2 millions 427 000 étrangers sont venus en visite à Cuba, ce qui équivaut à 17% de plus que pendant la même période de l'année 2014, ce qui est un signal du très bon état de santé de cette activité économique.
Les opérations dans la Zone Spéciale de Développement du Mariel où d'importantes opportunités d'affaires s'ouvrent aux investisseurs, devront sans aucun doute avoir une influence dans la croissance du PIB
Cette croissance est le résultat des efforts consentis à niveau national dans la mise à jour du modèle économique cubain, de la nouvelle loi des investissements et de la confiance croissante de la communauté internationale dans l'économie cubaine.
Cuba se développe, malgré les dégâts considérables provoqués par le blocus économique, commercial et financier des États-Unis qui reste en vigueur et qui est rejeté par la quasi totalité de la communauté internationale qui devra une nouvelle fois se prononcer en faveur de sa levée, le 27 octobre, comme elle l'a fait pendant 24 ans de suite, lorsque une résolution cubaine exigeant la fin de cette politique cruelle sera votée à l'Assemblée Générale des Nations Unies.