Par Guillermo Alvarado
D'après des statistiques officielles, environ 710 000 réfugiés qui essaient d'échapper aux guerres, à la pauvreté et à la faim, sont arrivés jusqu'à maintenant jusqu'aux portes de l'Europe. Ce phénomène dramatique a fait jaillir les pires sentiments de certains hommes politiques et citoyens du Vieux Continent.
Nous vous donnons en exemple les déclarations de l'ex premier ministre polonais, Jaroslaw Kaczynski, qui a assuré que les immigrants musulmans sont porteurs de maladies qui pourraient affecter la population locale, si on leur permet de s'installer dans les pays de ce continent.
Dans le cadre de la “répartition” des êtres humains, solution trouvée par les autorités européennes pour palier la crise, la Pologne devrait accueillir 7 000 réfugiés. Un grand nombre des catholiques qui se disent des gens très charitables et qui sont majoritaires dans ce pays, s'opposent à l'entrée des Musulmans dans leur territoire.
Le Parti Loi et Justice, aux rangs duquel milite Kaczynski, s'est servi de ce sentiment discriminatoire pour sa campagne électorale en vue des législatives du 25 octobre prochain. Il cherche ainsi à déloger du pouvoir la Pateforme Civique, un autre parti de droite.
L'ex chef du gouvernement polonais a dépassé toutes les limites et il a même dit que la vague d'immigrants est en train de provoquer des maladies méconnues ou disparues depuis longtemps de ce continent telles que le choléra ou la dysenterie, ainsi que la profusion de parasites et de protozooses qui sont dangereux pour les Européens.
Des forces progressistes de la Pologne ont accusé Kaczynski de fasciste et ils ont signalé que les déclarations de celui-ci auraient fait la fierté de Hitler. Le docteur Guenael Rodier, directeur de la division de maladies contagieuses du Bureau européen de l'Organisation Mondiale de la Santé a expliqué que l'importation d'une maladie exotique peut se produire par d'autres voies mais difficilement par les réfugiés ou immigrants.
La Pologne n'est malheureusement pas le seul cas. Le gouvernement de la Hongrie a annoncé hier que la mise en place de barbelés à la frontière avec la Croatie avait été achevée. Le but de cette barrière: éviter l'entrée des immigrés. Cette barrière honteuse dans un continent prétendument culte et civilisé est une honte. Il rappelle le Mur d'Hadrien, dressé par les Romains entre les années 122 et 132 de notre ère dans l'île de Britannia, l'actuel Royaume Uni, pour empêcher l'accès des dits “ peuples barbares” au territoire conquis dans cette région.
Y compris un personnage aussi controversé que la chancelière allemande, Angela Merkel, que l'on ne pourrait pas qualifier d'âme charitable ou humanitaire se trouve dans une situation très difficile, car de nombreux membres de son parti, l'Union Démocrate Chrétienne, CDU, de par son sigle en allemand, s'opposent farouchement à sa proposition de tendre la main à des milliers de demandeurs d'asile. Ils clament pour la fermeture des frontières.
Le plus triste, lorsque l'on est confronté à de telles attitudes est de constater qu'un grand nombre de ceux qui arrivent à l'heure actuelle aux frontières européennes, s'y trouvent car plusieurs des gouvernements des pays de ce continent ont lancé ou encouragé des guerres, des conflits tribaux ou religieux dont les conséquences sont payées actuellement par des millions d'innocents.