Les syndicats cubains sont en effet appelés à organiser au début de l’année des assemblées à la base pour la présentation du plan économique national et du budget 2016.
Il s’agit de deux documents essentiels pour la vie économique à Cuba qui doivent être adoptés par l’Assemblée Nationale au cours de sa session d’hiver, au mois de décembre.
Ces assemblées à la base ont un caractère de toute évidence politique et mobilisateur.
La stratégie est de faire connaître aux travailleurs les buts économiques et productifs de leurs entreprises et ateliers, de leur faire formuler leurs engagements et de rendre propice le débat de leurs inquiétudes.
Les syndicats à la base doivent faire la lecture des rapports des conseils de direction des entreprises et organiser le débat afin d’encourager les travailleurs à contribuer au maximum à la croissance du PIB et à l’efficacité économique des entreprises.
Le perfectionnement du modèle économique cubain suit sa marche et son succès dépend de la plus grande participation possible des travailleurs des secteurs public et privé de sorte que les avancées de la production et des services contribuent à l’augmentation des salaires.
La CTC, la Centrale des Travailleurs de Cuba, a mis l’accent, lors de son dernier congrès, sur son appel aux syndicats pour que ceux-ci se transforment, écartent l’indifférence et le formalisme et se mettent au centre des processus productifs.
Les syndicats cubains ont le devoir de renforcer leur structure interne et de défendre sur la base du respect leur droits légitimes face aux employeurs.
Les syndiqués sont appelés non seulement à savoir écouter mais encore à débattre et à exiger des administrations au cours des assemblées pour la discussion des plans de chaque entreprise ainsi qu’à fortifier l’autorité des syndicats.
Des dirigeants syndicaux parlent même d’une exigence réciproque entre les travailleurs et les conseils d’administration des entreprises.
Pour ce faire, il faudra maîtriser au moins les rudiments de l’économie et des finances. La plus grande contribution que le mouvement syndical pourra faire au pays sera d’assurer la croissance soutenue de chaque entreprise.
C’est sur ce chemin qu’on pourra faire que la création de biens et de services se traduise dans l’économie domestique.