L'Amérique Latine a avancé dans la lutte contre la faim, mais elle a encore de grands défis à relever

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2016-03-04 14:17:01

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Par Guillermo Alvarado

 

Durant la 34è conférence régionale de la FAO, l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, qui a eu lieu à Mexico, il a pu être constaté que ces 20 dernières années, l'Amérique Latine et les Caraïbes ont fait d'importantes avancées dans la lutte contre la faim, mais il y a de grands défis à relever avant d'enrayer définitivement ce fléau.

Lorsque la région a commencé à relever le défi de l'accomplissement des objectifs du millénaire, 14,7% de sa population, soit 66 millions d'êtres humains n'avait pas accès aux aliments indispensables.

À l'heure actuelle ce taux est descendu à 5,5 %, c'est à dire 33 millions de la population de la région, ce qui est un important pas en avant dans l'une des zones les plus inégales de toute la planète.

La FAO a assuré que cela est le résultat de l'engagement politique de plusieurs gouvernements, qui ont su combiner la croissance économique et le renforcement des mesures de protection sociale ainsi que des politiques publiques conçues pour le bien-être de la population. La solidarité entre les pays et la coopération Sud-Sud a joué aussi un rôle important.

Même si le rapport de la FAO ne précise pas quels sont ces gouvernements, il est opportun de rappeler que parmi les pays ayant obtenu les plus grands succès en matière de lutte contre la faim figurent ceux où des gouvernements progressistes ont mené à bien de profondes transformations sociales comme celui de Cristina Fernandez en Argentine, d'Hugo Chavez , puis de Nicolas Maduro, au Venezuela, d'Evo Morales en Bolivie, de Rafael Correa, en Équateur, de Dilma Roussef, au Brésil et de Daniel Ortega, au Nicaragua.

Tous ces gouvernements ont été et sont la cible des attaques de la droite la plus réactionnaire, appuyée par les États-Unis, qui organise constamment des campagnes de déstabilisation à la recherche du renversement de ces gouvernements, ce qui signifierait la fin de ces changements et le retour aux politiques néo-libérales des années 80 et 90 du siècle dernier.

La population argentine est en train de le constater. Les garanties sociales sont les premières victimes de la restauration conservatrice. L'accès à l'alimentation des secteurs les plus vulnérables, dont les chômeurs, les retraités et les familles aux bas revenus est une de ces garanties.

Comme il est bien connu, la lutte contre la faim va de pair avec le combat contre la pauvreté, ce qui n'a jamais été un objectif prioritaire pour les politiques néolibérales. Pour elles, le marché et pas la population, occupe une place privilégiée.

José Graziano da Silva, le directeur général de la FAO, est d'avis que l'Amérique Latine et les Caraïbes pourraient être la première région de la planète à éradiquer la faim en 2030.

Un obstacle sur cette voie est l'attaque constante contre des gouvernements progressistes de la région et la menace qui plane sur des organisations d'intégration comme l'ALBA, l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique ou la CELAC, la Communauté des États Latino-américains et Caribéens qui sont des véhicules pour la solidarité, la complémentarité économique et les échanges justes.

Un retour en arrière vers le néolibéralisme conservateur, signifierait la fin des conquêtes sociales des dernières décennies, parmi lesquelles se trouvent justement la lutte contre la faim et la pauvreté.



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