De nombreuses attaques terroristes perpétrées ces dernières heures ont rendu très délicate la situation dans la ville d'Allep, la capitale de la province du même nom, frontalière avec la Turquie, où de puissants intérêts s'opposent à l'établissement d'un cessez-le-feu et à la recherche d'une solution politique à la crise dans ce pays.
Un rapport du Centre russe pour la Réconciliation en Syrie, cite des membres des milices et des résidents du quartier de Muhafazah, où un bombardement a été enregistré. Un hôpital de maternité a été pilonné aux missiles, provoquant de nombreuses victimes. La nouvelle a soulevé de l'inquiétude au sein de la communauté internationale.
Parallèlement, le groupe terroriste Al Nousra maintient une offensive à grande échelle dans cette ville stratégique sur l'armée et les milices populaires loyales au président Bashar Al-Assad.
Les médias en Turquie et en Arabie Saoudite ont fait un grand tapage pour inculper l'armée gouvernementale syrienne ou les forces russes qui les appuient de l'attaque contre l'hôpital. À la fin, le secrétaire d'État américain, lui même, John Kerry, a dû admettre, de mauvais grès que les missiles sont partis du territoire sous contrôle des terroristes dans les alentours d'Allep.
C'est la première réaction de Washington et cela malgré le fait que depuis plusieurs semaines les actions d'Al Nousra sont dénoncées. Ces actions ont causé une centaine de morts et de nombreux blessés, dont des civils, surtout dans les zones résidentielles d'Allep.
Des membres de ce groupe terroriste ont fait des incursions dans la province voisine d'Idleb où une seule attaque a fait 15 morts dont 4 enfants.
La Syrie et la Russie ont dénoncé à l'ONU l'offensive encouragée par les services turcs et saoudites d'intelligence, qui veulent coûte que coûte faire échouer les tentatives pour aboutir à la paix moyennant des négociations entre le gouvernement et les opposants non extrémistes.
La situation met en évidence le double standard des États-Unis qui d'une part semblent appuyer les efforts de Genève et qui ont même accepté de participer aux cotés de la Russie à une équipe de vérification du cessez-le-feu, et de l'autre ne font absolument rien pour freiner les attaques d'Al Nousra et de l'État Islamique, qui franchissent en toute liberté la frontière entre la Turquie et la Syrie.
Les spécialistes s'accordent à signaler que les stations locales de la ténébreuse CIA des États-Unis ont la capacité de faire le monitoring de ces activités et qu'elles le font mais sans prendre aucune mesure pour les contenir.
Elles ne font pas non plus grand chose pour couper les flux financiers énormes des terroristes, dans lesquels en toute logique, doivent être impliqués de nombreuses banques dont les transactions peuvent être détectées et stoppées s'il existait une réelle volonté politique de contribuer au processus de pacification de la Syrie.
Depuis que la trêve a été signée, le 27 février, 52 groupes armés irréguliers qui opéraient dans 85 localités suivent le cessez-le-feu, attitude qui contraste avec celle des bandes extrémistes qui ont réalisé 450 actions.
L'échiquier est propice pour identifier ceux qui luttent vraiment pour la paix et la sécurité et ceux qui au contraire appuient la guerre et la mort en échange d'intérêts économiques ou géostratégiques.