Le Nécessaire

Nul ne doute que nous ayons besoin de Fidel tous les jours. Et que nous nous sentions plus en sécurité lorsqu'il est à nos côtés – quelle que soit la dimension – comme guide et comme exemple

Auteur: Elson Concepcion Pérez, | internet@granma.cu

24 novembre 2023 12:11:48

Nul ne doute que nous ayons besoin de Fidel tous les jours. Et que nous nous sentions plus en sécurité lorsqu'il est à nos côtés – quelle que soit la dimension – comme guide et  exemple.

Ses valeurs exceptionnelles nous font même retrouver dans dans notre mémoire un moment passé avec lui ou une conversation, lors de la conception ou de la conclusion d'une émission de la Table ronde, lors de visites d'établissements d'enseignement à la campagne, dans une coopérative, un champ de canne à sucre, un barrage, ou lors de tournées dans d'autres pays.

Comment oublier ces jours-ci sa présence et son plaisir lors des congrès de l'Union des journalistes. Comme il avait l’air heureux auprès de ceux qu'il appelait « l'artillerie de la Révolution ! »  

Si vous vouliez lui poser une question, vous deviez vous assurer d’être bien préparé, non seulement pour une réponse, mais pour un dialogue avec quelqu'un à qui aucun sujet n'était étranger.

Cultivé comme peu d'autres, il creusait au plus profond lorsqu'il voulait savoir quelque chose ou convaincre ceux qui l’écoutaient.

Ce fut un interlocuteur avisé dans ses longues conversations avec Gabriel Garcia Marquez. Avec Frei Betto, il ne parlait pas seulement de politique, mais aussi de religion, de concepts philosophiques qui ne sont perceptibles que chez les personnes dotées d'une culture exceptionnelle.

Dans Fidel et la religion, un ouvrage écrit par Frei Betto, frère dominicain et ami de Cuba et du commandant en chef, on peut lire des concepts sur le marxisme, mais aussi sur la Théologie de la libération et d'autres aspects sur lesquels l'interviewer et l'interviewé font montre d'un dialogue profond et transparent, avec un contenu humaniste avant toute chose.

Dans sa conversation avec Ignacio Ramonet (Fidel Castro, biographie à deux voix), il n’a hésité devant aucune question et s'est montré au courant de tous les sujets abordés.

Aucun sujet ne lui était inconnu. C'est pourquoi il fut capable, avec son génie, non seulement de parler de médecine, mais aussi de concevoir un système de santé unique pour son pays et de portée universelle, comme cela a été démontré.

Ce fut l’homme qui fit du mot solidarité une valeur intrinsèque de la vie, pour ceux qui la recevait et pour ceux qui la donnent de manière désintéressée.

Lors de la récente Rencontre internationale des économistes sur les problèmes de la mondialisation et du développement à La Havane, la pensée de Fidel a été l'expression la plus accomplie des débats nécessaires dans un monde où l'égoïsme, la haine, la folie guerrière et d'autres maux ressurgissent, en cherchant à perpétuer leurs racines pour continuer à détruire la vie, à mutiler le bonheur et à faire de l'argent une sorte de dieu unique, qui devrait prévaloir par-dessus tout, y compris sur l'être humain.

Il a toujours su écouter, et il le faisait aussi bien avec le paysan de la Sierra, d'une coopérative agricole, qu’avec le médecin ou le scientifique, qu'il exhortait à faire de leur profession une école d'amour de la vie.

C'est l'homme qui a reçu le plus de qualificatifs : le Commandant, le Géant, le Génie, le Chef, le Cheval. Et j'en ajouterais un autre : « le Nécessaire », peut-être celui vers lequel nous nous tournons le plus en cas de doute ou lorsque nous ne voulons pas nous laisser abattre par les difficultés présentes ou la frustration face à un revers passager, qu'il s'agisse d'un match de base-ball, d'une panne dans une centrale électrique, d'un malentendu, ou de toute autre adversité.

Je suis fier de l'avoir toujours présent et de pouvoir faire appel à lui, de revenir à ses réflexions, à ses discours et, personnellement, à ces moments où, pour des raisons professionnelles, en plus d'être proche de lui, je l'ai écouté, je lui ai parlé, il m’a posé des questions auxquelles j’ai répondu.

Source Granma)