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La Havane, 25 janvier, (RHC)- Le poète argentin Jorge Boccanera a souligné à l’inauguration du concours littéraire Casa de las Américas 2022 que «la poésie cherche le sens de l’existence».

À quoi sert la poésie, s’est demandé le président du jury, « la question est typique d’un monde qui disqualifie tout ce qui s’écarte de la spéculation financière, de la logique du profit rapide; du lucre, qui constitue l’âme du marché» a-t-il noté.

Par conséquent, a-t-il signalé, nous vivons dans un monde de « blackout de la sensibilité » selon le philosophe italien Franco Berardi, et c’est là que le vers joue un rôle primordial.

De l’avis de l’intellectuel, ce genre littéraire a une tradition de très haut niveau en Amérique Latine et il a cité en exemple l’œuvre du Cubain José Martí et du Nicaraguayen Rubén Darío et il a souligné le rôle protagoniste de la femme, capable de briser les stéréotypes et de briller en dehors des espaces où autrefois elle a été reléguée par la force du patriarcat.  

Dans son discours, Jorge Boccanera a rendu hommage à l’œuvre fondatrice de Haydée Santamaría et Roberto Fernández Retamar, deux figures fondamentales pour la Casa de Las Américas et son Prix littéraire.

Il a décrit ce dernier comme un mécanisme déclenchant «un univers de projets créatifs, de propositions esthétiques, d’ouvertures formelles et thématiques, de recherches expressives diverses sur les chemins de la réflexion et de l’intuition ».

Il a également évoqué le caractère universel de Casa de las Américas et sa valeur symbolique en tant qu’ambassadrice culturelle de la Révolution cubaine, un processus qui a dépassé les frontières de l’île et a fait de l’institution un foyer pour tous les intellectuels du continent. 

Dans ce contexte, l’intellectuel argentin a qualifié le blocus économique, commercial et financier de Cuba par les États-Unis «d’obscène et brutal» et il a souligné comment Cuba fait preuve de solidarité envers le monde, malgré l’impact négatif de cette politique.

Source: Prensa Latina