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Mexico, 16 juillet (RHC) Le Son, la rumba, le chachachá, le danzón et d’autres rythmes cubains ont résonné dans le légendaire Salón Ángeles de Mexico pour célébrer le Jour de la Rébellion Nationale de Cuba.
Par : Luis Manuel Arce Isaac
L’activité était organisée par le Mouvement Mexicain de Solidarité avec l’île pour commémorer le 69ème anniversaire des assauts aux casernes Moncada et Carlos Manuel de Céspedes, actions menées par Fidel Castro (1926-2016) dans le cadre de la lutte qui a abouti au triomphe de la Révolution le 1er janvier 1959.
Une marche populaire aura lieu le 23 depuis le mausolée à Benito Juarez, dans le centre historique, jusqu’à l’ambassade des États-Unis sur le Paseo de la Reforma.
Cela faisait trois ans, en raison de la pandémie de Covid-19, que la fête traditionnelle du 26 juillet n’avait pas lieu au Mexique dans cette salle emblématique qui a tant fait connaître la musique cubaine et nombre de ses grands interprètes, la crise sanitaire l’obligeant à fermer ses portes.
L’installation fêtera le 2 août 85 ans de vie active et, depuis que l’ancienne charbonnière de la famille Nieto est devenue le siège des meilleurs orchestres typiques mexicains, inspirés des orchestres cubains dont la Sonora Matancera et celui de Dámaso Pérez Prado, est devenue une cathédrale nocturne.
Ses murs vétustes et sa piste de plus de mille trois cents mètres carrés ont tout vécu : tremblements de terre, crises économiques, guerres mafieuses, changements de gouvernement, et la désastreuse pandémie de Covid-19, mais elle survécu à tout, même aux plus difficiles, ainsi qu’aux changements dans les tendances musicales.
Les grands orchestres, danzoneras et sonoras qui ont foulé la scène et qui ne résonnent plus dans les nouvelles générations, ont fait l’histoire là-bas à partir de groupements cubains.
Dans sa galerie d’honneur sont Carlos Campos, Pérez Prado, Bienvenido Granda, Carlos Argentino, la Sonora Matancera, la Santanera, Benny Moré, Mike Laure, Toña la Negra, Acerina et son danzonera, et Grupo Niche.
Salón Ángeles est devenue la Mecque du danzon cubain en rivalité avec Monterrey, également à La Cathédrale du Mambo, et a été le refuge de la culture Africanale.
Si ses interprètes étaient célèbres, autant ou plus ses paroissiens qui font partie intégrante de la chronique politique et sociale latino-américaine : Diego Rivera, Frida Kahlo, Fidel Castro, Ernesto Guevara, Cantinflas, Carlos Fuentes, Carlos Monsivais, Miguel Alemán, Gabriel Garcia Márquez et Silvia Pinal, entre autres.
Ce fut une scène incontournable à l’époque du cinéma mexicain où dansèrent ou se produisirent des figures éminentes comme Maria Antonieta Pons, Meche Barba, Ninón Sevilla, Amalia Aguilar, Rosa Carmina, Blanquita Amaro, Rosita Fornés, Marga López, Oletongle et tant d’autres divas.
Aujourd’hui, ce n’est plus seulement un salon, c’est aussi une galerie d’expositions temporaires de photographie et d’art contemporain, le siège de plusieurs événements du Festival International Cervantino et un lieu toujours disponible pour être le théâtre de films et de séries.
Il reste, pour les amis de l’île, un coin mexicain-cubain attachant et un exquis siège des festivités pour le 26 juillet qui, avec ce dernier, dépasse déjà la douzaine de célébrations. (Source Prensa Latina)
