Orestes Quindelan : Fidel est l'être humain le plus grand ayant existé sur la planète terre

Édité par Tania Hernández
2016-12-02 15:35:20

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Orestes Quindelan est un idole du base-ball cubain, membre de l'équipe de Santiago de Cuba et de l'équipe Cuba qui a récolté tant de victoires pour notre pays. Aujourd'hui à la retraite, le tambour majeur, comme a été baptisé ce grand baseballeur nous parle du Fidel qu'il a connu.

Il commence en évoquant un match inoubliable. Le match amical organisé le 18 janvier 2013 entre Cuba et le Venezuela au Stade Latinoamericano pour clore la 2è édition des Jeux de l'Alba. Fidel et Hugo Chavez avaient décidé d'organiser un match de vétérans. Fidel était le directeur de l'équipe Cuba. Hugo Chavez le lanceur de l'équipe vénézuélienne. Le leader de la Révolution cubaine a joué une blague colossale à son homologue. Il a fait déguiser les grandes figures de l'équipe cubaine à l'actif.

« L'idée merveilleuse a été celle de Fidel, la plus grande, de nous déguiser, de nous faire porter de fausses barbes, de gros ventres, des cheveux blancs, des rides. C'est l'un des jours où je l'ai vu le plus heureux, avec un grand sourire, quelque chose que l'on ne voit pas tous les jours. J'ai éprouvé une fierté d'avoir tant animé deux présidents, Chavez et Fidel en cette journée inoubliable, je m'en souviendrai toujours.

Orestes Quindelan nous raconte une anecdote qui nous permet de constater comment Fidel savait écouter les gens et tenait compte de leurs suggestions.

« J'ai été le sportif choisi pour lire le serment de la délégation cubaine qui est allée aux Jeux Panaméricains de Winnipeg, en 1999. Si un jour j'ai été nerveux c'est ce jour-là. J'étais très ému. On m'avait donné à moi le droit de lire le serment et de le faire devant le commandant et tous les membres du Comité Central. Ce jour là a été le plus tendu de ma vie. C'était la première fois que j'ai pu partager avec notre commandant.

Fidel s'est réuni avec la délégation cubaine. Il m'a alors demandé mon opinion sur l'équipe. Je lui ai répondu que l'équipe avait bon moral, que les gens avaient très envie de jouer, mais qu'ils étaient un peu tendus.

Il m'a alors demandé pourquoi j'étais tendu si je savais que j'allais en faire partie. Je lui ai dit que même si je savais que j'allais faire partie de l'équipe je me sentais aussi tendu que les autres membres. Je lui ai expliqué qu'avant l'annonce de l'équipe on est tendu parce qu'on ne sait pas si on sera choisi ou non. Une fois que l'équipe est annoncée, on a alors le temps de se relaxer, mais cette fois-ci nous n'avons pas eu le temps de nous relaxer car le premier match aura lieu dans 2 jours. Je lui ai dit qu'à mon avis il fallait donner une marge entre la formation de l'équipe et les compétitions pour permettre aux gens de bien se préparer. Il a fait un geste avec la tête. Il a sourit, il a tout simplement dit: Mais je suis sûr que vous allez gagner.

L'année suivante, lorsque que j'ai de nouveau été choisi pour faire partie de l'équipe nationale, Fidel nous a de nouveau reçu. Il m'a pris à part et il m'a dit. Tu n'as pas remarqué une chose. Je lui ai dit quoi ? Il a répondu : Cette fois-ci j'ai donné l'ordre que l'équipe soit formée un mois avant la compétition.

Depuis la première fois que j'ai fait partie de l'équipe Cuba en 1986, le commandant venait prendre congé de nous ou nous accueillir s'il avait la possibilité, je disais que l'équipe Cuba était bénie par ses mots, parce que ses mots d'encouragement, de confiance, de sécurité qu'il nous transmettait et qui nous donnaient un courage incroyable et chaque fois que durant un match nous étions en désavantage, les gens pensaient, nous ne pouvons pas le décevoir. Il faut gagner coûte que coûte. Cela nous donnait un grand courage. Il nous disait, ne vous en faites pas, j'irai toujours vous accueillir, que vous gagnez ou pas, mais ce n'était pas la même chose pour nous. Il savait que nous avions la possibilité et la capacité de gagner, je crois que cela a permis à l'équipe Cuba d'alors être presque invincible. La victoire était toujours assurée. Je fais partie de tous ceux qui regrettent aujourd'hui qu'il ne soit plus physiquement parmi nous, mais je pense que s'il y a une personne au monde qui sera aimée et admirée, c'est Fidel. Pour moi c'est l'être humain le plus grand ayant existé sur la planète terre et l'homme qui portait mieux les 3 C. Le cœur, le courage et points de suspension.

 



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