La Havane, 10 avril, (RHC).- Le président de la Confédération de Baseball professionnel des Caraïbes, Juan Francisco Puello, s’est dit confiant dans la sauvegarde de l’accord passé en décembre dernier entre la Fédération cubaine de Baseball et les Ligues Majeurs des Etats-Unis, après trois ans de négociations.
Il a qualifié l’accord de grand pas fait par les deux parties et souligné qu’il ne devait pas faire marche arrière.
«Je n’ai pas l’habitude de me prononcer sur des décisions politiques mais l’on ne peut pas confondre celles-ci avec le sport. Quand c’est le cas, les choses se rendent difficiles » a déclaré Juan Francisco Puello au correspondant de Prensa Latina à Saint-Domingue.
Il a rappelé que l’accord visait à freiner le trafic de joueurs souhaitant évoluer dans les Ligues Majeures des Etats-Unis.
La décision de Trump de revenir sur l’accord a trouvé des échos dans les sites Internet spécialisés.
«Trump sème la pagaille dans le baseball » signalait le site Sport 365 qui explique que grâce à l’accord en question les joueurs n’étaient plus obligés de fuir Cuba et ainsi faire défection pour les joueurs n'étaient plus obligé de fuir Cuba et ainsi faire défection pour jouer dans la prestigieuse ligue. 365 sports cite le courrier que le Département du Trésor a adressé à la MLB pour justifier la décision. "Un paiement à la Fédération cubaine de baseball est un paiement au gouvernement cubain",
MCSPORT soulignait : «Les Etats-Unis et Cuba partagent au moins un point commun: une passion indéfectible pour le baseball. Problème: l’administration Trump vient d’annuler ce lundi un accord permettant aux joueurs cubains de baseball d’être recrutés dans la Ligue nord-américaine (MLB) sans avoir à faire défection.»
Pour le Washington Post, « L'administration Trump a rejeté du revers de la main l'entente entre la MLB et la Fédération du baseball de Cuba. Celle-ci aurait permis aux joueurs natifs de Cuba de signer avec les équipes de la ligue sans avoir à déserter leur pays » Qui dit annulation de cet accord dit retour (ou continuation) des histoires d'horreur des joueurs qui tentent de quitter Cuba afin de rejoindre les rangs du circuit Manfred.
Granma, notre principal quotidien, explique les motivations politiques de cette décision et dénonce la main de John Bolton, conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis et du sénateur Marco Rubio, ennemi farouche de la Révolution cubaine.
« L'argument avancé par Trump est que l'accord de décembre viole les lois du blocus, soi-disant parce que la Fédération cubaine de baseball (FCB) est une entité gouvernementale. Il ment, comme l’atteste son incroyable record de fausses nouvelles. La FCB est reconnue en tant que fédération par tous les organismes sportifs internationaux, et non pas comme une entité gouvernementale.
L'empire attaque le sport parce qu'il attaque la Révolution, parce qu'il sait que c’est l’une ses principales conquêtes, et il n’aura de cesse de lancer ses attaques. » signale Granma.