Tegucigalpa, 5 décembre (RHC)- Le candidat opposant à la présidence du Honduras, Salvador Nasrala, a appelé les Forces Armées de son pays à suivre l'exemple patriotique de la police qui a décidé de ne pas obéir aux ordres des supérieurs de réprimer le peuple qui manifeste dans la rue contre les résultats des élections du 26 novembre dernier qui ont constitué une farce putschiste qui a donné la victoire à l'actuel président et candidat à la réélection, Juan Orlando Hernández.
« Je lance un appel aux militaires afin qu'ils suivent l'exemple de la police » a indiqué Salvador Nasrala après s'être rendu à un endroit où avaient été des agents dont des membres des « Cobras », l'escadron spécial anti-émeutes, qui refusent de faire respecter le couvre-feu décrété dans la nuit de vendredi dernier.
Dans des déclarations à la presse, Salvador Nasrala a indiqué que le président Juan Orlando Hernández a versé des sommes à certains militaires sans scrupules afin qu'ils n'appliquent pas l'article 272 de la Constitution qui , entre autres choses, oblige les Forces Armées à maintenir la paix, le respect de la Constitution, les principes du libre suffrage et de l'alternance dans l'exercice de la présidence de la République.
Face au retard dans l'annonce des résultats des élections présidentielles, les Honduriens se sont mobilisés pacifiquement pour exiger la diffusion des données et pour défendre les voix émises au cours de la journée du 26 novembre dernier. Peu après, les forces de sécurité ont commencé à les réprimer.
« Je veux en finir avec la crise, mais je représente un peuple qui est opprimé, qui veut que justice soit faite » a relevé Salvador Nasrala qui a réaffirmé qu'il est disposé à dialoguer pour faire respecter la volonté des Honduriens ».
« Ce processus n'a pas pris fin, Juan Orlando Hernández n'est pas le président », a-t-il ajouté.