Santiago du Chili, 16 janvier (RHC)- Le Pape François s'est entretenu aujourd'hui avec la présidente du Chili Michelle Bachelet dans le cadre de la visite officielle qu'il effectue dans ce pays où il a remercié la cheffe de l'état et le peuple chilien de leur hospitalité avec laquelle il a été accueilli.
Dans son premier message depuis le Palais de La Moneda, le Souverain Pontife a indiqué : « Je ne peux m'empêcher de manifester la douleur et la honte que je ressens face au mal irréparable fait à des enfants par des ministres de l'Église", a-t-il dit, sous les applaudissements.
"Je voudrais m'unir à mes frères dans l'épiscopat, car s'il est juste de demander pardon et de soutenir avec force les victimes, il nous faut en même temps nous engager pour que cela ne se reproduise pas", a-t-il ajouté.
Selon la base de données de l'ONG américaine Bishop Accountability, des dénonciations pour abus sexuels ont concerné près de 80 religieux au Chili.
Sous la dictature de Pinochet, l'Église était admirée pour son rôle en faveur des droits de l'Homme. Aujourd'hui, le Chili est le pays le plus critique d'Amérique latine contre l'Église catholique.
Trois nouvelles attaques ont été enregistrées contre des églises du pays mardi, dans la capitale et dans la région Araucanía, dans le sud, qui s'ajoutent à cinq autres ces derniers jours.
Le pape a tenu aussi à s'exprimer devant le gouvernement sur les populations indigènes, thème clé de son voyage au Chili, puis à partir de jeudi au Pérou.
« Il faut "écouter" les peuples autochtones, "souvent oubliés et dont les droits ont besoin d'être pris en compte et la culture protégée, pour que ne se perde pas une partie de l'identité et de la richesse de cette nation", a indiqué le Souverain Pontife.
"La sagesse des peuples autochtones peut constituer une grande contribution" à la protection environnementale de la planète, a-t-il ajouté.