Managua, 30 avril (RHC/PL)- L'Assemblée Nationale du Nicaragua a ratifié la création d'une commission de la vérité, de la justice et de la paix pour connaître, analyser et éclaircir les actes de violence survenus dans ce pays ces derniers jours.
En vertu d'une résolution approuvée à la majorité, la direction du pouvoir législatif procédera à l'intégration et à l'assermentation des membres de la commission.
Ce processus doit être réalisé dans un délai n'excédant pas les sept jours à partir d'hier et la commission aura trois mois pour présenter les résultats de son travail après la date de sa formation et assermentation.
« Cette Assemblée Nationale est pour le dialogue, la vérité, la justice et la paix, qui est la seule qui peut permettre d'amorcer le processus de prospérité et de croissance économique en faveur de tous les Nicaraguayens » a signalé le président du parlement, Gustavo Porras.
« Indépendamment des idées politiques ou religieuses , a ajouté Gustavo Porras, nous sommes intéressés par la paix que nous avons consolidée pendant toutes ces années ».
La commission en question sera formée de représentants de différents secteurs dont des juristes, des intellectuels, des religieux, des jeunes, des mouvements sociaux et d'autres personnes qui sont en faveur du dialogue et de la paix.
Le Parquet nicaraguayen a également annoncé l'ouverture d'une enquête poussée sur la mort d'étudiants, de membres de la Police Nationale et d'autres personnes.
Le Parquet a ajoutéque l'enquête portera aussi sur les vols contre des personnes naturelles et juridiques ainsi que sur les dégâts à la propriété publique et privée.
Le président de la République, Daniel Ortega, a annoncé hier la révocation des mesures qui -a-t-il signalé- ont servi de détonateur pour les violences.
Pour rétablir la paix, Daniel Ortega a lancé un appel au dialogue dans lequel la Conférence Épiscopale servira de médiatrice.