Brasilia, 7 mai (RHC)- L'ex-président du Brésil, Luiz Inacio Da Silva, Lula, a purgé jusqu'à aujourd'hui son premier mois comme prisonnier politique dans une cellule d'isolement habilitée au siège de la Police Fédérale à Curitiba, dans l'état de Parana.
Lula y a été emprisonné le 7 avril dernier où il a été conduit depuis le siège du Syndicat des Métallos où il a passé presque 48 heures entouré de milliers de manifestants qui ont fait avorter sa première tentative de se livrer à la justice.
Deux jours avant, le juge fédéral, Sergio Moro, a ordonné, de façon surprenante et sans l'épuisement des recours en appel en seconde instance, son emprisonnement afin qu'il commence à purger une peine de 12 ans et 1 mois, prononcée en janvier de cette année par le Tribunal Régional Fédéral de la Quatrième Région.
Les avocats de la défense de l'ex-président brésilien insistent sur le fait que la condamnation est, non seulement injuste, mais aussi résultant d'un procès judiciaire marqué dès le début par des irrégularités grossières sans montrer une seule preuve de la présumée culpabilité de Lula, accusé de corruption passive et de blanchiment d'argent.
Pendant son premier mois d'emprisonnement, l'ex-président brésilien a été privé du droit de recevoir la visite du Prix Nobel de la Paix Adolfo Pérez Esquivel et du théologien Leonardo Boff, qui avaient demandé à lui rendre une visite à caractère humanitaire et d'assistance religieuse.