Brasilia, 5 avril (RHC)- Niant le coup d'État militaire de 1964 et les 21 années de dictature qui ont suivi, le ministre de l'Éducation du Brésil Ricardo Vélez a annoncé que les manuels scolaires allaient être révisés en ce sens.
Selon Ricardo Vélez, les livres scolaires doivent refléter une «version plus large de l’histoire» afin que les enfants «puissent avoir une idée véridique, réelle, de leur histoire».
Le ministre prétend en effet que le renversement par l’armée du président élu démocratiquement Joao Goulart le 31 mars 1964, n’était pas un coup d'État mais un changement constitutionnel. Il soutient également que les généraux qui se sont succédés au pouvoir pendant 21 ans n’avaient pas instauré une dictature mais un régime démocratique de main dure, qui était nécessaire à ce moment-là.
Pour le moment, le président de l’Association brésilienne des manuels scolaires, Candido Grangeiro, a opposé son veto, indiquant que l’association était opposée à toute forme de révisionnisme. Il a ajouté que les modifications dans les programmes scolaires s’appuyaient sur des recherches universitaires et non sur des opinions.