Selon l’institution, 2020 a débuté de manière très inquiétante en matière de droits de l’Homme, alors que les enlèvements ont atteint un niveau sans précédent en moins de deux mois.
Dans un rapport publié ce mercredi, l’organisation a indiqué que dans la plupart des enlèvements, les membres de la famille négocient directement avec les ravisseurs, sans en informer la police en raison des liens présumés entre des agents de l´État et des bandes armées, par crainte que les victimes ne soient exécutées.
Il y a eu des cas de meurtres malgré le paiement de rançons. Cette situation se déroule sous le regard impuissant ou complice des autorités, a indiqué l’étude.
Le CARDH a également critiqué l’absence du Parlement depuis la mi-janvier et d’un gouvernement légitime depuis mars dernier, et ce dans un contexte sociopolitique et économique agité.
Il a en outre estimé que cette crise pourrait s’aggraver, après l’échec des acteurs politiques à établir un consensus sur la gouvernance, et que la détérioration des conditions de vie de la population pourrait s´accroitre 'à un rythme exponentiel'.
Fin janvier, les autorités de police ont reconnu qu’il y avait eu au moins 15 enlèvements au cours de ce mois, et que les victimes étaient principalement des enfants et des femmes.
Pour sa part, la Commission épiscopale Justice et Paix a révélé la mort violente d’au moins 20 personnes dans la zone métropolitaine de la capitale, ainsi que l’augmentation considérable des agressions et des enlèvements dans les quartiers défavorisés de Port-au-Prince.
Avec Prensa Latina