Genève, 19 juin (RHC)- L’Organisation mondiale de la santé a signalé que quelques centaines de millions de vaccins contre la COVID-19 pourraient être produits avant la fin de l’année, et même deux milliards en 2021.
Alors que la course aux vaccins s’accélère, la directrice scientifique de l’OMS, Soumya Swaminathan, a indiqué que plus de 200 candidats vaccins sont à l’étude à travers le monde, et une dizaine d’essais cliniques en cours.
« Si nous avons beaucoup de chance, il y aura un ou deux candidats avant la fin de cette année », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse virtuelle.
La haute responsable de l’OMS a identifié trois groupes de population qui devraient être prioritairement vaccinés: les travailleurs en première ligne comme les médecins et les policiers, les personnes les plus vulnérables telles que les personnes âgées, les personnes vivant dans un environnement à transmission élevée comme les bidonvilles urbains et les maisons de santé.
« Nous partons de l’hypothèse que nous pourrions avoir quelques centaines de millions de doses à la fin de cette année, de façon très optimiste », a déclaré Mme Swaminathan, ajoutant: « Nous espérons qu’en 2021, nous aurons deux milliards de doses de un, deux ou trois vaccins efficaces ».
Fin mai, les patrons de l’industrie pharmaceutique ont aussi dit croire à un vaccin avant 2021, mais souligné que les défis seraient considérables car le monde va avoir besoin de deux doses de vaccin par personne, soit 15 milliards selon certaines estimations.
Mme Swaminathan a expliqué que les scientifiques analysent 40 000 séquences du génome du nouveau coronavirus, qui a fait plus de 450 000 morts dans le monde, et indiqué qu’il n’avait pas muté dans les domaines clés qui modifieraient notamment la gravité de la maladie.
La dexaméthasone, un stéroïde, est à ce stade le seul médicament qui semble améliorer la survie chez des malades de la COVID-19.
Vanté par le président américain Donald Trump et le chercheur français controversé Didier Raoult, l’hydroxychloroquine n’a pas confirmé les espoirs placés en lui. L’OMS a renoncé aux essais sur ce traitement, arrivant à la conclusion que cet antipaludéen ne réduisait pas le taux de mortalité des malades du Covid-19 hospitalisés.
Mme Swaminathan a indiqué que des essais qui n’étaient pas menés par l’OMS se poursuivaient dans le monde pour savoir si l’hydroxychloroquine pouvait avoir un rôle préventif face au virus.
« L’hydroxychloroquine n’a pas d’impact - nous en sommes sûrs maintenant - sur la maladie en termes de mortalité chez les patients hospitalisés de la COVID-19 », a-t-elle déclaré, soulignant que l’on ne savait en revanche pas encore si le traitement pouvait avoir un effet préventif ou réduisait la gravité de l’infection s’il est pris dès le début de l’infection.
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