Nations Unies), 20 juillet (RHC)- Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé à un nouveau contrat social et à un nouveau pacte mondial pour lutter contre les inégalités dans le monde.

Le COVID-19 est une tragédie humaine, mais il a également créé une opportunité générationnelle de reconstruire un monde plus équitable et plus durable, a déclaré Antonio Guterres dans son discours virtuel lors de la conférence annuelle Nelson Mandela. "La réponse à la pandémie, et au mécontentement généralisé qui l'a précédée, doit reposer sur un nouveau contrat social et un nouveau pacte mondial qui créent l'égalité des chances pour tous et respectent les droits et les libertés de tous", a-t-il indiqué.

C'est la seule façon pour le monde d'atteindre les objectifs de l'Agenda 2030 du développement durable, de l'Accord de Paris sur le changement climatique et du Programme d'action d'Addis-Abeba sur le financement du développement - des accords qui traitent précisément des échecs exposés et exploités par la pandémie, a-t-il déclaré.

Selon M. Guterres, un nouveau contrat social au sein des sociétés permettra aux jeunes de vivre dans la dignité, garantira aux femmes les mêmes perspectives et opportunités qu'aux hommes, et protégera les malades, les personnes vulnérables et les minorités de toutes sortes.

Toutefois, a-t-il ajouté, le système politique et économique mondial ne permet pas de fournir les biens publics mondiaux essentiels : santé publique, action climatique, développement durable, paix. La pandémie de COVID-19 a mis en évidence le décalage tragique entre l'intérêt personnel et l'intérêt commun, ainsi que les énormes lacunes des structures de gouvernance et des cadres éthiques.

"Pour combler ces écarts et rendre possible le nouveau contrat social, nous avons besoin d'un nouveau pacte mondial à même de garantir que le pouvoir, la richesse et les opportunités seront partagés plus largement et plus équitablement au niveau international", a affirmé M. Guterres

Un nouveau modèle de gouvernance mondiale doit s'appuyer sur une participation pleine, inclusive et égale aux institutions mondiales, a-t-il estimé. "Sans cela, nous sommes confrontés à des inégalités et des écarts de solidarité encore plus importants, comme ceux que nous constatons aujourd'hui dans la réponse mondiale fragmentée à la pandémie de COVID-19", a-t-il souligné.

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