Des personnalités et des organisations latino-américaines ont exigé la démission de Luis Almagro pour son triste rôle dans le coup d'État de 2019 en Bolivie.
La Paz, 3 déc. (RHC)- Le secrétaire général de l'OEA, l’Organisation des États Américains, Luis Almagro, devra expliquer, à la demande du Parlement andin, son rôle dans la violente crise qui a débouché en 2019 sur le coup d'Etat contre le président Evo Morales.
Adolfo Mendoza, président du Parlement andin qui regroupe des élus de la Bolivie, de la Colombie, de l'Équateur et du Pérou avait accepté de demander un audit du rapport controversé de l'OEA qui a déclenché la crise.
Il a indiqué que l'un des huit points à clarifier concerne l'impact des déclarations d'Almagro sur la présumée «rupture institutionnelle de novembre 2019».
Luis Almagro a alors mis en doute la légalité des élections d'octobre 2019, sur la base d'un rapport du comité de surveillance de l'OEA qui parlait d'erreurs et d'irrégularités, ce qui a conduit l'opposition à alléguer la fraude et à déclencher le complot du coup d'État.
Le premier point de l'audit vise à vérifier la cohérence technique du rapport précité et le second une analyse comparative des données des résultats préliminaires par rapport au décompte final.
La demande du Parlandino demande également des explications sur la portée de la décision de la mission Almagro de travailler avec des données préliminaires et non avec celles du décompte final et sur le modèle d'analyse statistique utilisé par le groupe.
L'audit devrait fournir des détails supplémentaires sur les procès-verbaux considérés comme irréguliers par l'OEA, sur la comparaison entre les résultats des tableaux observés et ceux enregistrés lors des élections précédentes, et sur l'impact des rapports de l'OEA sur l'annulation des élections.
En acceptant la demande, le Parlandino a exhorté les représentants diplomatiques des pays andins auprès de l'OEA à soutenir la demande d'audit.
Adolfo Mendoza a souligné le fait que le représentant du Mexique à l'OEA a demandé à examiner le rapport sur les élections de 2019 et a ajouté qu'au moins 28 membres du Congrès américain ont également demandé un audit du document.