Bogota, 18 janvier (RHC) L’analyste politique colombien Jorge Aguilera a estimé que les processus électoraux qui se dérouleront dans les prochains mois en Amérique Latine transféreront sur la scène numérique une partie significative de ses confrontations.
L’expert a déclaré qu’en raison de la pandémie et des restrictions à la mobilité, une grande partie du public a émigré vers les plateformes numériques et les réseaux sociaux, non seulement pour le divertissement, mais aussi pour des lectures plus approfondies et analytiques.
Interviewé dans le programme En Clave Polìtica, diffusé par Telesur, le consultant a estimé que, dans le cas des médias, des moyens alternatifs ont gagné en légitimité, tandis que de nombreux médias traditionnels ont perdu leur crédibilité.
Dans le cas des processus et des débats électoraux, Aguilera a alerté sur l’émergence d’un néofascisme ou d’un discours antidémocratique fortement lié au président sortant américain Donald Trump et à des pratiques politiques en Colombie, au Brésil et dans d’autres pays d’Amérique latine.
Il a ajouté que, quel que soit le pays dans lequel il se manifeste, ce néofascisme a deux traits communs : l’attaque contre les institutions et la société, afin de les diviser en sources de pouvoir et de légitimité et la domination par l’oligarchie.
Le spécialiste de la communication a affirmé que la démocratie a besoin du respect de l’autre et de l’honnêteté, mais "Nous sommes face à des mouvements qui, comme les partisans de Trump, manquent de ces deux principes, car ils diffusent beaucoup de fausses informations et essaient constamment de délégitimer l’adversaire", a-t-il dit.
A cet égard, Aguilera a mis en garde contre le danger que représente l’utilisation de congrégations religieuses comme combattants politiques, phénomène parfois lié au jeu politique entre des partis traditionnels et des secteurs liés au trafic de drogue.
(Source : Telesur).