Andrés Arauz et Carlos Rabascall sont en tête des intentions de vote en Équateur. Photo: PL
Quito, 16 février (RHC)- Le candidat à la présidence de l'Équateur, Andrés Arauz, de l’Alliance Union pour l’Espoir (UNES) a réitéré à la presse qu'il n'avait aucun lien avec l'Armée de libération nationale (ALN) de Colombie. Il a également dénoncé qu'il s'agissait d'une "magouille politique " de l’actuel gouvernement visant à perturber le résultat du second tour des élections.
Ses déclarations interviennent après la visite en Équateur du procureur général colombien, Francisco Barbosa, pour fournir à son homologue équatorien des informations sur les liens présumés entre la guérilla et la campagne d'Arauz.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le représentant de l'UNES a démenti les accusations et a réitéré qu'il n'avait jamais rencontré aucun membre du groupe colombien, a-t-il déclaré.
Il a dénoncé que «ceux qui ont co-gouverné le pays avec Lenín Moreno veulent s'accrocher au pouvoir. C'est pourquoi ils ont essayé, par des moyens non démocratiques, de disqualifier notre candidature », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que "maintenant, avec des mensonges, ils veulent continuer à faire pression sur la justice pour un nouvel épisode de persécution", faisant allusion à cette manœuvre de la droite consistant à ignorer le résultat des élections du 7 février.
Selon le candidat, l'objectif est que le binôme qu'il forme avec Carlos Rabascall ne participe pas au second tour, prévu le 11 avril où ils arriveront favoris, grâce au 32,06% des voix obtenues au premier tour.
"Ils disent que nous avons récupéré des fonds lors du Sommet International Progressiste", a-t-il dit, et a rappelé que "ce sommet était virtuel et a eu lieu bien après la date mentionnée dans les fausses nouvelles diffusées"
Il a invité les militants à être vigilants et les équatoriens à rester unis. "Nous avons démarré des poursuites judiciaires avec la justice équatorienne, la Commission Interaméricaine des Droits de l'homme et le représentant spécial des Nations Unies", a-t-il déclaré.
Le candidat a rappelé que sa candidature est toujours valide et ils ne peuvent pas la disqualifier.
Dans ce sens, son colistier, Carlos Rabascall, qu’a pris la parole ces dernières heures, a appelé à l'unité et à réfléchir à l'avenir du pays.
Fin janvier, l'ELN a démenti les informations publiées par un média colombien selon lesquelles les guérilleros avaient soutenu financièrement la campagne électorale de l'UNES.
Différentes personnalités politiques d'Amérique Latine ont critiqué l'ingérence de la Colombie dans les élections équatoriennes et ont qualifié ces insinuations de fausses.