Bogotá, 17 février (RHC)  Différentes réactions ont suscité en Colombie la déclaration du sénateur Gustavo Petro sur une éventuelle manœuvre du Congrès visant à prolonger le mandat du président Iván Duque.

Le projet de certains législateurs des partis au pouvoir dont on n’a pas révélé l'identité, consiste à reporter à 2022 les élections générales en raison des effets provoqués par le Covid-19, a déclaré hier le leader du mouvement Colombia Humana.

À cet égard, le sénateur Feliciano Valencia a commenté sur Twitter ce mardi qu'il s'agissait d'une menace pour la démocratie et d'une autre tentative de l’actuel Congrès de  maintenir le pays plongé dans la violence, la pauvreté et la corruption.

De son côté, Mme Sandra Ramírez, également membre du Congrès, a estimé que prolonger l'administration de Duque signifierait encore deux ans de mauvais gouvernement, sans la mise en œuvre de l'Accord de paix, ignorant le peuple et sans garanties de vie.

La conseillère de Bogota pour Colombie Humaine, Ana Teresa Bernal a déclaré à la presse qu'elle n'était pas étonnée par de telles propositions en raison de la dure crise politique qui existe au niveau national.

On est en train de créer un citoyen politique sui generis qui peut déclencher une rupture historique, capable de résister à une telle violation de la Constitution, a-t-elle prévenu.

Devant l'idée d'un éventuel coup d'État parlementaire, elle a relevé qu’il existe un désespoir pour essayer d'arrêter un changement lors des prochaines élections.

Source Prensa Latina