Santiago du Chili, 26 février (RHC) Des ministres et d’autres autorités d’Amérique latine et des Caraïbes ont plaidé aujourd’hui pour l’intégration d’une perspective sexospécifique dans les politiques visant à surmonter la pandémie de Covid-19 et l’inégalité qui affecte les femmes dans la région.
C’est l’un des accords de la soixantième réunion du Bureau de la Conférence régionale sur les femmes d’Amérique latine et des Caraïbes, qui s’est tenue virtuellement depuis le 23 février sous les auspices de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) en coordination avec l’entité ONU Femmes.
Ils ont également réaffirmé leur engagement à prendre des mesures pour accélérer la mise en œuvre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), du Programme d’action de Beijing et du Programme régional pour l’égalité des sexes.
Les autorités sont convenues de promouvoir une alliance régionale pour la numérisation des femmes, dirigée par le Chili en tant que président en exercice du Bureau de la Conférence régionale, réduire les disparités entre les sexes dans l’accès et l’utilisation des technologies de l’information et promouvoir la participation des femmes à l’économie numérique.
À l’issue de la rencontre, Alicia Bárcena, Secrétaire exécutive de la CEPALC, a souligné le rôle clé de l’intégration régionale dans les stratégies de sortie de crise et de réorientation du commerce international 'vers une reprise transformatrice avec l’égalité des sexes et la durabilité'.
Elle a souligné que 'ce n’est pas une période de crise, c’est la crise d’une époque', et c’est une occasion de construire un avenir pour toutes les femmes, de redistribuer les ressources et le pouvoir qui permettent de progresser vers un développement fondé sur l’égalité des sexes et la durabilité.
Pour sa part, Maria-Noel Vaeza, représentante régionale d’ONU Femmes, s’est déclarée préoccupée par la faible représentation des femmes dans la politique nationale et locale, en particulier des femmes autochtones, d’ascendance africaine, migrantes et jeunes, entre autres, et a insisté sur l’élimination des obstacles à la discrimination et aux inégalités.
La Ministre de la Femme du Chili, Monica Zalaquett, a souligné que l’Engagement de Santiago, adopté l’année dernière dans cette capitale par la Conférence régionale sur les femmes d’Amérique latine et des Caraïbes, reste pleinement valable dans la promotion de l’égalité des sexes.
Elle a également présenté une déclaration qui sera présentée à la soixante-cinquième session de la Commission de la condition de la femme, qui se tiendra du 15 au 26 mars, et qui prévoit de redoubler d’efforts pour faire de la parité des sexes une politique d’État.
De même, assurer des conditions d’égalité dans la prise de décisions à tous les niveaux de l’État, par des initiatives et des mesures législatives et électorales garantissant une représentation paritaire.
Source Prensa Latina