Caracas, 26 février (RHC) Le député de l’opposition vénézuélienne Javier Bertucci a déclaré qu’il avait été expulsé par les autorités migratoires des États-Unis alors qu’il tentait d’entrer dans la ville de Miami, où il se serait rendu faire des démarches sur "un programme d’aide humanitaire de grande envergure" destiné à son pays.
Le député de l’opposition, qui s’est rendu avec sa famille en République dominicaine, puis a pris contact avec Miami, a affirmé qu’il avait été détenu pendant plus de 12 heures à l’aéroport nord-américain, où il aurait été signalé par un fonctionnaire des migrations "comme une personne qui collaborait avec le gouvernement" du président Nicolas Maduro.
Bertucci a imputé sa déportation à un secteur "réduit de l’opposition radicale", apparemment en référence au groupe dirigé par le chef putschiste Juan Guaidó, qu’il a accusé de "mentir" aux Etats-Unis pour empêcher les membres de l'"opposition modérée" d’être "Des oreilles à Washington".
"Le gouvernement ne m’a pas placé à ce poste, il ne l’a jamais fait, j’y ai été placé par 110.000 électeurs qui m’ont élu comme leur représentant par l’état de Carabobo à l’Assemblée", a déclaré le député du parti d’opposition El Cambio.
Dans une vidéo qu’il a diffusée sur les réseaux sociaux, Bertucci a dit que son voyage n’était pas en tant que diplomate ou député, mais en tant que personne normale qui allait tenir des rencontres non officielles. " Il ne s’agissait pas de réunions à caractère politique. Ce sont des ONG qui ne sont pas liées au gouvernement et qui ont intérêt à apporter une aide humanitaire importante pour pallier cette crise difficile", a-t-il déclaré.
Cependant, après la polémique, Bertucci s’en est pris particulièrement aux membres de l’opposition radicale qui ont fêté la décision des autorités migratoires américaines : "Pourquoi se réjouissent-ils, parce que je n’ai pas réussi à obtenir de l’aide humanitaire pour le peuple ? C’est ça votre joie? Ça me fait mal de voir le niveau de haine", a-t-il dit.
En fait, le député a clairement exprimé son opposition au gouvernement de Maduro au Parlement et a insisté sur sa volonté de dialoguer avec Washington pour "obtenir une sorte d’accord".
Il a réaffirmé qu’il maintiendra le contact avec plusieurs ONG pour concrétiser l’afflux d'"aide humanitaire", tout en préconisant un rapprochement avec les Etats-Unis pour parvenir à un "assouplissement des sanctions", qui ont durement frappé l’économie vénézuélienne.
Selon le gouvernement vénézuélien, les mesures coercitives unilatérales imposées par les États-Unis contre le pays sud-américain ont entraîné la perte de revenus bruts de l’ordre de 102 milliards de dollars.
(Russia Today)