Brasilia, 9 mars, (RHC) L’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva apparaît actuellement comme le seul politicien au Brésil qui possède la crédibilité nécessaire et des conditions éprouvées pour vaincre l’actuel président d’extrême droite Jaïr Bolsonaro aux élections de 2022.
C’est ce que signale Emir Sader, l’un des principaux sociologues et politologues du géant sud-américain, lors d’une réflexion publiée sur le portail d’information Brasil 247.
Seul un candidat fort à niveau national, tel que Lula, enraciné dans l’esprit d’une grande partie des secteurs populaires, avec l’expérience du travail réalisé lors de son mandat, pourra faire face à une confrontation dure et décisive comme la défaite de Bolsonaro, assure Sader dans sa publication.
Il indique que “beaucoup se rendent désormais devant cette réflexion, en réalisant l’ampleur de la confrontation et qu’il s’avère indispensable de compter sur Lula (le meilleur candidat de l’opposition) »
Pour l’analyste politique chevronné, les élections présidentielles de la prochaine année seront décisives pour l’avenir du pays et la campagne pour que Lula récupère définitivement tous ses droits politiques doit passer en priorité »
Il dénonce que la pandémie de Covid-19 provoque près de deux mille décès par jour, sans que les mesures gouvernementales ou la mobilisation des réactions de la population n’aient progressé. Il a ajouté que la vaccination traîne désespérément, sans perspectives d’avoir un effet sur la protection de la vie des personnes.
Le sociologue souligne que l’économie, malgré les fanfaronnades du ministre en charge, Paulo Guedes, est passée de la récession à la dépression. « La crise sociale atteint des niveaux jamais vus et la grand majorité des Brésiliens survivent dans la précarité »
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L’image du Brésil qui constituait un exemple sous le mandat de Lula, est devenue une honte et un risque global. « Nous sommes dans le pire des mondes possibles. Sans gouvernement, sans économie, sans politiques sociales et sans alliances internationales » a commenté Sader.
Il a mentionné la perte accélérée de soutien de la droite, l’illusion d’une alliance de centre et l’incapacité des politiciens de gauche pour jouer le rôle protagoniste en 2022, à l’exception du fondateur du Parti des Travailleurs.
Si l’actuel gouvernement se maintient, le pays éclatera en morceaux, avec un État désarticulé, une marchandisation encore plus sauvage, des privatisations et des projets néolibéraux concrétisés. La gauche sera défaite et démoralisée pendant longtemps, a-t-il vaticiné.
À maintes reprises, Lula a commenté qu’il ne va pas lutter pour accéder au pouvoir, cependant, si la gauche le veut bien il peut présenter sa candidature pour la prochaine élection.
J’ai été président de la République, je n’ai pas besoin de le redevenir. Pour être candidat, il faut y avoir une raison plus importante. S’il est nécessaire de vaincre le bolsonarisme, n’en doutez pas, j’en serai prêt, a-t-il souligné.