Lula affirme être victime du plus grand mensonge juridique au Brésil

Édité par Reynaldo Henquen
2021-03-11 09:22:05

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Brasilia, 11 mars (RHC) L’ancien président du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré ce mercredi qu’il était conscient de la grande injustice qui a été commise à son encontre, mais que les souffrances que cela aurait pu lui causer sont minimes par rapport à celles de ses compatriotes pauvres qui sont actuellement en proie à la pandémie, à la faim et au chômage.

Lula a affirmé au siège du Syndicat des travailleurs métallurgiques de Sao Bernardo do Campo, à Sao Paulo, qu’il a été "victime du plus grand mensonge juridique jamais raconté en 500 ans d’histoire".

En ce qui concerne sa candidature aux élections présidentielles de 2022, l’ancien président a déclaré que "ce n’est pas le moment d’y penser".

Lula a comparu devant la presse après avoir recouvré ses droits politiques, après que la justice brésilienne a annulé lundi toutes les condamnations prononcées contre lui dans le cadre de l’affaire Lava Jato.

Il a déclaré qu’il avait eu raison de renoncer à sa liberté pendant 580 jours pour prouver depuis la prison qu’il était innocent et que sa dignité était intacte.

Il a ajouté qu’il n’avait aucune raison de souffrir, car sa souffrance n’est pas comparable à celle de ses compatriotes qui éprouvent l’incertitude de ne pas avoir d’emploi ou de ne pas pouvoir nourrir leurs enfants, ou les 270 000 Brésiliens qui ont perdu des membres de leurs familles à cause de la pandémie de coronavirus et qui n’ont même pas pu leur dire adieu.

Il a estimé qu’il était désormais important de se pencher sur les problèmes d’un pays qui est désorganisé et qui n’a pas de gouvernement et où l’État présent dans les domaines de l’emploi, des salaires, de la santé, de l’éducation, de la culture et autres questions urgentes n’est plus apprécié depuis longtemps.

Il a en outre déclaré que les condamnations prononcées devant le parquet de Paraná (Curitiba) avaient été annulées, mais qu’il faut continuer à lutter pour démontrer que l’ancien juge Sergio Moro était partial.

À cet égard, il a affirmé que les dieux d’argile ne durent pas longtemps, et que ceux qui doivent être inquiets sont Moro et le procureur spécial de Lava Jato, Deltan Dallagnol.

Il a critiqué le fait qu’au cours de ces années, la presse brésilienne n’ait pas approfondi sur les mensonges que le juge Sergio Moro avait dits contre lui et a souligné qu’il s’était contenté de répéter et de diaboliser.

Il a ajouté que la presse a l’engagement de refléter la vérité et il a souligné que les médias jouent un rôle fondamental dans la construction de la démocratie au Brésil.

Il a déclaré que le peuple avait tout à fait le droit de ne pas être privé de la capacité de se réveiller, de rêver et de grandir et de défendre un projet de souveraineté et d’intégration.

Lula a également remercié le soutien, entre autres, des présidents Alberto Fernández, de l’Argentine, Miguel Díaz-Canel, de Cuba, Nicolás Maduro, du Venezuela), du Pape François et des dirigeants latino-américains du Groupe de Puebla.

L’accompagnement des anciens présidents Dilma Rousseff, du Brésil, de Pepe Mujica de l’Uruguay) et d’Evo Morales, de la Bolivie, ainsi que du sénateur démocrate américain Bernie Sanders.

Le leader brésilien a rappelé l’attitude solidaire d’intellectuels comme Chico Buarque, Raduan Nassar, Noam Chomsky et Fernando de Morais.

En outre, il a eu des mots d’éloge pour les gens humbles du Brésil (en particulier à la Veillée Lula Libre) pour l’encouragement qu’ils lui ont transmis à tout moment.

 

Source Telesur

 



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