Nations Unies, 24 mars (RHC) Selon un rapport du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans lequel ces deux entités attirent l’attention sur l’augmentation prévisible de l’actuel scénario de famine dans plus d’une vingtaine de pays si des mesures ne sont pas prises de manière "urgente".
Les deux organisations mettent en garde contre la situation préoccupante dans le nord du Nigeria, au Yémen et au Soudan du Sud et signalent que dans certaines zones de ces deux derniers pays, la population est déjà dans des conditions comparables à la famine.
Dans le cas du Soudan du Sud, certaines zones de l’État du Jongleï ont atteint la limite en octobre et novembre 2020 et l’ONU prévoit que la situation persistera à cause de la saison des pénuries prévue entre avril et juillet. Ainsi, plus de sept millions de personnes pourraient souffrir d’une insécurité alimentaire aiguë, soit 700 000 de plus qu’au cours de la même période de l’année dernière, dont 100 000 au niveau dit de "catastrophe".
Les perspectives ne sont pas non plus favorables au Yémen en raison de la persistance du conflit, de l’effondrement économique et des blocages de l’aide humanitaire. Dans les régions d’Al Jawf, d’Amran et d’Hajjah, l’on prévoit qu’il y aura jusqu’à 47000 personnes en situation extrême en juin, soit 16 000 de plus qu’au dernier trimestre de 2020.
"Le risque de famine au Yémen est en augmentation", indiquent la FAO et le PAM dans leur rapport, dans lequel ils estiment que plus de 16 millions de personnes souffriront d’insécurité alimentaire aiguë au premier semestre de l’année, soit environ 3 millions de plus qu’à la fin de 2020.
Dans le nord du Nigeria, la saison des pénuries qui s’annonce entre juin et août risque de presque doubler les niveaux d’insécurité alimentaire aiguë, dépassant même les 1,2 million de personnes touchées et, Dans l’ensemble, quelque 13 millions de personnes souffriront de la faim si l’aide ne s’améliore pas.
Parmi les causes identifiées par la FAO et le PAM comme responsables de la situation, il y a les conflits ou d’autres formes de violence, comme ceux qui frappent l’Afghanistan, la République centrafricaine, le Sahel central, l’Ethiopie, le nord du Nigeria, le nord du Mozambique, Somalie, Soudan du Sud et Soudan.
Les autres sont la pandémie de Covid-19, les phénomènes climatiques provoqués par le réchauffement climatique, les poussées de criquets pèlerins en Afrique de l’Est et sur la côte de la mer Rouge; et les possibilités de plus en plus restreintes dans certains pays pour que l’aide humanitaire parvienne à ceux qui en ont besoin.
Les deux branches de l’ONU ont également déclaré que ces mêmes causes entraîneront des données dévastatrices sur la famine si aucune action urgente n’est entreprise au niveau international.
Source Telesur