La Paz, 7 avril (Prensa Latina) Le ministre des Affaires Étrangères de la Bolivie, Rogelio Mayta, a soutenu le verdict rendu au terme d’un procès intenté aux États-Unis contre deux responsables de massacres perpétrés dans ce pays andin en 2003, a publié aujourd’hui le journal Bolivia.
Mayta a estimé que l’ancien président Gonzalo Sánchez de Lozada et l’ancien ministre de la Défense Carlos Sánchez Berzaín ont de plus en plus de mal à contester la justice nord-américaine, qui a confirmé un verdict obligeant l’ancien président à verser une indemnité de 10 millions de dollars aux familles de huit victimes de ces faits.
Dans une interview accordée à Bolivia Tv, le chef de la diplomatie bolivienne, qui a été l’un des avocats à l’origine du procès, a expliqué qu’au-delà de toute contestation faite par les accusés devant la Cour suprême, il est de plus en plus difficile d’entraver ou de retarder le procès.
'Le moment décisif pour que ce procès soit clos est de plus en plus proche', a déclaré Mayta.
Dans cette affaire, le verdict initial a été rendu en 2018 par un jury de la Floride et les anciens dirigeants boliviens ont été jugés responsables en vertu de la loi sur la protection des victimes de la torture.
Celle-ci a été annulée par le juge James Cohn qui a conduit ce procès en alléguant l’absence présumée de preuves, ce qui a donné lieu à un long cycle d’appels.
Pour sa part, Mayta a souligné la quête de justice et la dignité avec laquelle les victimes et leurs familles ont soutenu ces procès même au-delà des frontières, dans un scénario compliqué et difficile comme les États-Unis'.
Il a précisé que la Bolivie avait présenté à ce pays deux demandes d’extradition de Sánchez de Lozada; la première a été rejetée et la seconde n’a pas encore reçu de réponse.
Il a réaffirmé que l’ancien président est accusé de génocide en Bolivie pour le massacre de 2003 qui a fait plus de 60 morts et des centaines de blessés.
Sánchez de Lozada a démissionné de la présidence en octobre 2003 après la mort de plus de 60 personnes dans la ville d’El Alto et la répression militaire des paysans.
Depuis lors, il est réfugié aux États-Unis avec Sánchez Berzaín et d’autres anciens collaborateurs
Source Prensa Latina.