Buenos Aires, 12 avril (RHC) La victoire de Guillermo Lasso aux présidentielles, en Équateur, est qualifiée de début d’une nouvelle étape d’approfondissement du néolibéralisme dans ce pays.
Dans un article publié dans le quotidien Página 12, le journaliste Marco Teruggi a estimé que le nouveau vainqueur aux urnes avait déjà annoncé son intention de privatiser la Banque Centrale de l’Équateur, qui pourrait avoir lieu avant que Lenin Moreno ne quitte le palais présidentiel de Carondelet le 24 mai prochain.
'La carte continentale continuera, quant à elle, au même point de corrélation entre forces progressistes et gouvernements de droite, avec les limitations conséquentes pour la reconstruction d’instances d’intégration latino-américaines', note le journaliste.
En faisant le bilan de la journée électorale dans cette nation sud-américaine, Teruggi a indiqué que le pourcentage obtenu par Lasso signifiait avoir inversé une distance de plus de 12 points qui l’avaient séparé de son adversaire, Andrés Arauz au premier tour.
Les raisons de ce parcours, dit-il, peuvent s’expliquer par plusieurs raisons, comme le rassemblement d’un vote anticorreiste (en référence aux partisans de l’ancien président Rafael Correa) dans un pays marqué par le clivaje correísmo/anti-correísmo, la migration des électeurs de Yaku Pérez et Xavier Hervas en faveur de Lasso.
Il précise également que la défaite d’Arauz peut s’expliquer par des limitations dans sa campagne, dans le cadre d’un mouvement avec des politiciens persécutés, des dirigeants hors du pays et une structure organisationnelle faible.
Teruggi fait référence aux paroles d’Arauz lorsqu’il a affirmé qu’ils sont arrivés à ces élections dans des conditions très complexes, nous savons tous que nous avons été victimes de la persécution, du harcèlement, des insultes, de la haine, de la tentative d’interdire notre mouvement, attaque contre la personne, la famille'.
Source Prensa Latina